Mercredi 20 juillet 2011, de Marion - (...) Je
suis actuellement enseignante de mathématiques au lycée francais de XXX
et souhaiterais préparer mon capes interne et externe. La mi-juillet
étant passée je ne peux plus m'inscrire pour la session 2011.
J'envisage donc une inscription pour la session 2012. Je voulais savoir
s'il est possible de préparer ce concours uniquement à l'aide des
documents présents sur la page MegaMaths. Je suis titulaire d'un master
Mathématiques, cryptographie et applications et d'une licence de
mathématqiues pures. Puis-je m'inscrire en candidat libre aux concours
de l'académie de guadeloupe ou dois-je obligatoirement effectuer une
inscription en IUFM ? (...)
djm - (...)
Les documents placés sur MégaMaths permettent de travailler certains
points du concours, mais il faudra les compléter par d’autres documents
à votre convenance de façon à traiter le maximum des programmes de
l’écrit et de l’oral du concours.
Ayant le Master, vous pourrez
vous inscrire au CAPES en candidate libre en faisant attention aux
délais d’inscriptions qui peuvent varier d’un instant à l’autre avec
tous ces chambardements récents. Pensez à bien lire les conditions
d’inscription sur le site SIAC2
du Ministère. En particulier, ils demanderont encore, sans doute, une
attestations CLES2 et C2i2e en langue vivante et en informatique,
attestations que l’on doit posséder au moment où l’on s’inscrit. Je
sais qu’on prépare ces attestations à l’IUFM durant les heures de
Master, mais un candidat libre soit trouver où les passer. Il faudra
vous renseigner dans des organismes de formation continue. Je ne sais
pas exactement où malheureusement...
A ma connaissance, une
candidature en candidat libre ne nécessite pas d’être inscrite dans un
IUFM. Pour toutes ces questions, lisez bien ce qu’il y a de marqué dans
le site SIAC2. Regardez aussi sur la page "CAPES externe" de MégaMaths, mais là les informations ne sont pas officielles.
Vous
avez raison de préparer l’interne et l’externe. Il faut mettre le plus
de chances de son côté. Bon courage pour tout ce projet, et beaucoup
d’énergie pour le mener à bien, (...)
Mercredi 20 juillet 2011, de Françoise - (...) Avez-vous par ailleurs un ouvrage de cours (rédigé par vous) pour
l'analyse à me conseiller ? Par ailleurs, j'ai aussi acheté la
préparation au concours du CNED donc pour la session 2013, j'espère
bien être au point !
djm
- (...) C’est une bonne idée d’avoir acheté les cours du CNED. Achetez
tous les livres qui vous motiveront pour travailler et exploitez-les le
plus possible. Tout ce qui nous motive et nous fait gagner du temps est
profitable. En analyse, me concernant, vous pouvez par exemple
emprunter et parcourir les livres de préparation à l’oral 1 du CAPES
d’avant 2011 : les quatre livres de la collection “L’épreuve d’exposé
au CAPES mathématiques”, qui permettent de travailler les bases tout en
prenant à l’époque prétexte des titres des leçons d’oral. (...)
Dimanche 24 juillet 2011, de Françoise - (...) Me voilà à nouveau avec 2 questions ! Décidément, il faut être
bien motivé pour vouloir enseigner les mathématiques, ça tombe bien je
le suis et j'ai le temps d'y parvenir ! Je pensais qu'un simple
niveau au TOEIC suffisait pour justifier d'un certain niveau en langue
et que le C2i que j'ai passé en L1 suffisait également, mais surprise
il s'agit du C2i enseignant et du CLES 2, épreuve à mon avis plus
exigente que le TOEIC.
J'ai pris contact avec une personne qui
organise les sessions de CLES 2 et pour le C2i enseignant, je vais
essayer de voir à la faculté à Besançon s'il y a une possibilité.
En
pratique, je vois que ces conditions sont mises en place pour la
première fois cette année (report la session dernière), ma question est
la suivante, peut-on attendre d'avoir le concours pour régulariser la
situation ou doit on absolument justifier de ces titres pour débuter
comme stagiaire ?
Que conseillez vous à vos étudiants ? Savez-vous comment sont organisés ces enseignements dans le cursus dans votre faculté ?
Je vous remercie encore des quelques minutes que vous pourrez m'accorder en me répondant. (...)
djm -
Oui, c’est affreux la manière dont les conditions d’inscriptions se
sont alourdies. En quoi a-t-on besoin de parler anglais ou bengalais
pour enseigner des maths dans un collège en France ? Un excellent
étudiants de mathématiques pourrait obtenir 20/20 à toutes les épreuves
du CAPES mais serait refusé dès que l’on apprendrait qu’il n’a pas sa
certification jamais suffisamment étudié de langues étrangères. Du
délire.
Vu les mauvaises nouvelles récurrentes concernant les
concours, et si enseigner dans le secondaire vous intéresse à tout
prix, je conseillerai d’obtenir ces certifications avant de passer les
épreuves écrites, voire avant de s’inscrire au CAPES. Normalement, il
devrait y avoir des indications de marquées sur le site SIAC2 du
Ministères. C’est le seul site qui diffuse des documents officiels
concernant les conditions d’inscription et les concours en cours. Il
faudra fouiller dedans.
Personnellement, je ne m’occupe pas de
ces formations en langue et en informatique qui sont dispensées hors
parcours mathématiques” dans le cadre des enseignements de l’ossature
ou complémentaires du Master. Je sais seulement qu’à l’issue de ces
enseignements, les étudiants doivent obtenir ces certifications. Pour
le C2i2e, le cours est de 24h au second semestre de M2. Pour les
langes, ils ont 18h ou 24h chaque semestre en première et seconde année
de Master, comme cela a été rendu obligatoire pour tous les Masters de
l’Université des Antilles et de la Guyane. Bon courage pour ce parcours
du combattant. (...)
Samedi 30 juillet 2011, de Candice - (...) Je
me permet de vous faire part de deux infos disponibles sur le site du
SIAC2 (donc officielles a priori) à propos du CLES2 et du C2i2e, deux
"attestations" qui nous donnent bien du fil à retordre... Et vu les
tarifs prohibitifs qui sont pratiqués dans les universités lorsqu'on
n'est pas inscrit en Master (et oui, certains d'entre nous l'ont déjà,
ce fameux M2), ce qui suit devrait en intéresser plus d'un.
Pour le
CLES2, il faut savoir que ce n'est pas obligatoire. Il faut pouvoir
justifier d'un niveau B2 en langue (donc pas forcément l'anglais) et il
y a toute une liste d'équivalences à cette adresse.
Pour le TOEIC ou TOEFL il faut faire attention, je crois que l'un des deux n'est valable que 2 ans. Pour
le C2i2e, TRES GRANDE NOUVELLE : "Les lauréats des sections de concours
pour lesquelles les technologies de l'information et de la
communication pour l'enseignement figurent au programme des épreuves ou
pour lesquelles au moins une épreuve comporte une présentation
pédagogique avec utilisation des Technologies de l'Information et de la
Communication pour l'Enseignement (TICE) sont dispensés de produire le
C2i2e". Tous les détails ainsi que la date exigée pour l'obtention sont ici. J'espère que ces informations seront profitables au plus grand nombre. [NDR - Attention
: le CAPES externe de mathématiques ne permet pas d'éviter d'être
titulaire du C2i2e alors que celui-ci n'est pas demandé au CAPES
interne de mathématiques. Donc lisez tous bien les conditions sur la page ad hoc du SIAC.]
Samedi 20 août 2011
- Voici une lettre d'un collègue que j'ai reçue le 20 août 2011, où celui-ci réagit à ma mise en ligne d'un cours de terminale C en 1974-75. Elle concerne l'évolution des programmes de maths au Lycée. Ces commentaires sont très intéressants.
Samedi 20 août 2011, question d'un mégamathien -
Pour le CAPES écrit, l'étude des suites U(n+1) = f(U(n)) vous
paraît-elle incontournable (il faut que je fasse des choix : le
programme de sup + spé, c'est vaste, et pour moi, c'est vieux !) ? De
même, faut-il savoir être attentif aux sujets de type résolution
numérique, algortihmes...
djm - Pour vos révisions de l’écrit, vous
pouvez faire des choix, vu que l’on n’a pas le temps de tout faire.
Vous pouvez ne pas étudier ces suites récurrentes dans un premier
temps. Le programme est vaste, et normalement les problèmes proposés
doivent toucher à de grandes parties du programme.Lorsque vous ne savez
pas comment réviser l’écrit, et ne voulez pas trop vous en faire, une
solution toujours efficace est de se lancer dans la résolution d’une
annales récente en disposant de la correction à côté, puis de
rechercher du cours dans un domaine particulier si l’on n’arrive pas à
comprendre la solution : cela oriente naturellement les révisions sur
les thèmes qui sortent effectivement au concours.
Bonne progression dans vos révisions :)))
Vendredi 2 septembre 2011, de Cécile - (...) je n’arrive pas a
trouver reponse a mon probleme d’où mon petit message… cela paraitra
idiot mais j’ai fait il y a longtemps de cela 2 ans de prepa HEC
scientifique et pourtant mon dada c est les maths depuis toujours !!
pensez vous que le programme annoncé sur SIAC de CPGE s en eloigne
vraiment et si oui dans quel domaine ? geometrie ?? car c est bien
beau qu ils annoncent CPGE mais ca veut rien dire en fait il y a des
CPGE bien differentes de nos jours !!
j aimerais savoir et cibler au
plus vite mes lacunes…et puis je l avoue garder espoir… sinon j ai bac
+5 donc peut m inscrire au capes reste a regler THE probleme des
lacunes en maths J HEC / CPGE Merci par avance (...)djm
- (...) Avoir le moral, c’est essentiel ! Donc cultivez-le. Les choses
ne sont pas rendues faciles avec ces programmes aux contours flous,
mais il faut se dire que (heureusement) tout le monde est devant cette
difficulté. Et moi avec.
Pour répondre à votre question : je ne
connais pas le programme de HEC scientifique, cependant le législateur
parle de “programmes des CPGE” sans préciser la nature de cette CPGE.
Cela signifie que tous les programmes de toutes les CPGE existantes
font partie du programme du CAPES. Quelle diablerie !
Personnellement,
je pense qu’il faut déjà s’arranger pour bien posséder le programme des
MPSI (pour maths sup) et MP (pour Maths Spé). J’ai placé ces programmes
sur la page http://megamaths.perso.neuf.fr/capes.html. Pour le reste,
il ne s’agit pas de se transformer en un grand spécialiste diafoirus
des programmes, ce qui serait trop couteux en temps, mais de se donner
beaucoup d’heures d’entraînement pour l’écrit sur des annales du CAPES
externe, toujours an ayant une solution à côté pour pouvoir s’y référer
dès que l’on en a besoin, sans attendre. Travailler sur ces problèmes
permet de localiser les éléments de cours qu’il faudra réviser sur
d’autres livres. Cela permet de définir une stratégie simple pour
préparer les écrits. On peut en imaginer d’autres : dans tous les cas,
il faut trouver comment approfondir les thèmes de l’écrit puis de
l’oral du concours. Tous les coups sont permis, et les progrès
dépendant énormément du temps investi et des documents pertinents qui
nous auront aidés. On choisira des solutions qui nous permette de
continuer à “afficher des heures de travail” et de conserver une bonne
motivation.
Bon courage et en avant !
Réponse de Cécile - Merci beaucoup pour votre réponse - très bonne idée de repérer les
programmes grace aux annales ;) je vois que finalement les programmes
sont bien vastes c est la meilleure solution. (...)
djm
- (...) Oui,
je suis d’accord avec vous : les programmes sont trop vastes. Je le
vois bien quand on parle des BTS où il y a nombre de programmes de BTS
et des thèmes très variés. Officiellement, on m’a dit, en 2010, qu’il
s’agissait seulement de travailler ce que l’on demandait aux élèves, à
partir des livres de ces classes, mais cela ne m’a pas du tout
convaincu puisque si un membre du jury d’oral connaît bien le sujet
abordé, pour l’avoir enseigné des années,, il risque bien de poser une
question “d’approfondissement” qui déborde ce que l’on demande aux
élèves de savoir, et s’attendre à ce que le candidat y réponde. Quoi de
plus logique que de s’attendre à ce que le professeur maîtrise
parfaitement les sujets qu’il doit enseigner. Mais est-ce raisonnable
de demander une compréhension approfondie de thèmes complexes qui sont
en fait proposés de façon très édulcorée dans les classes où l’on évite
toute démonstrations et toute d’abstraction, où l’on ne dispose
d’ailleurs pas de toutes les connaissances nécessaires pour justifier
certains résultats, et où l’on se contente de survoler légèrement le
sujet et faire acquérir des automatismes aux élèves ? Moi-même, qui
prépare le CAPES depuis de nombreuses années (!), je me ferai avoir sur
certains thèmes d’oraux que je ne connais pas ou très mal à mon sens.
Une
seule solution pour ne pas devenir fou : s’assurer une note confortable
à l’écrit, puis espérer tomber sur un thème d’oral que l’on aura
auparavant travaillé. Bien sûr, plus on en travaille, et mieux ça vaut.
Et pas d’états d’âmes trop pénibles à supporter, car il ne faut pas
être contre-productif. En avant !
Vendredi 30 septembre 2011, de Pascal -
(...)
En premier lieu j'espère que ma demande ne va pas vous sembler
incongrue. Je m'appelle Pascal, 33 ans, vivant dans le G. et exercant
un metier de comptable. Je me suis inscrit à l'épreuve du crpe mais je
n'ai pu me presenter le deuxieme jour de l'epreuve car un accident
ayant sur la rocade pour me rendre à l'examen, j'ai été bloqué plus
d'une heure dans les bouchons. Cela me servira de leçon en partant
beaucoup plus tôt (comme quoi il faut prevoir même l'imprevu).
Pour
ma demande, je souhaiterai me presenter au capes de mathematiques pour
la prochaine session. Mon parcours : bac s option math, 4 années de
droit et une Cinquième année en gestion de patrimoine. Je sais que mon
parcours n'est pas idéal pour présenter un tel concours et qu'il y aura
pas de mal de travail à fournir. Cela ne me dérange pas mais je ne sais
vraiment pas par quel bout le prendre. Je me tourne donc vers vous car
je souhaite m'y mettre rapidement: quels livres dois je prendre pour
quelqu' un n'ayant pas baigner dans les maths pendant son année
universitaire. Je souhaiterais être efficace dans le travail à
accomplir: cibler le programme du capes et que je puisse intégrer le
programme. J'ai cherché des livres mais il y en a une multitude et je
ne sais que prendre pour pouvoir le travailler seul. Je vous remercie
par avance de toute l'aide que vous pourriez m'apporter.
djm - (...)
Effectivement, vous avez un parcours qui n’est pas l’idéal pour passer
le CAPES de maths, avec 5 années d’interruption. C’est dommage de
laisser tomber le droit après avoir tant investi dessus... Mais, bon,
il semble que vous ressentiez ce besoin et que vous ayez déjà pris
votre décision.
Continuez à passer le CRPE si vous l’avez déjà
préparé. L’un n’exclut pas l’autre : à investir et tenter un concours
où l’imprévu joue toujours (comme on le voit avec votre expérience sur
la route, pas de chance), autant multiplier les chances de réussite.
Pour
réviser des maths pour l’écrit et l’oral du concours, il va falloir
utiliser des livres de fond que vous aimez (si possible : pour la
motivation), et des livres d’entraînement spécifiques. Je dirai qu’il
faudrait :
1) Des livres de cours pour réviser le cours : les
lire, utiliser un brouillon pour se reposer les démonstrations avec le
livre à côté, etc.
- Utilisez
toute une collection de livres de Lycée récents, et faites toutes les
leçons dessus ! Etudiez aussi les exercices. Le minimum : seconde,
première, terminale S option maths, et une première ES et terminale ES.
- Des livres de cours de CPGE, du genre la collection de Monier (voir bibliographie du CAPES sur MégaMaths)
- Mes
deux livres “Fondamentaux de géométrie” et “Fondamentaux d’algèbre et
d’arithmétique” pour potasser le cours et préparer les écrits sur ces
thèmes.
- Tous
les livres de cours ou de préparation à l’oral qui vous disent,
proposés par les collègues ou moi-même, quand vous avez besoin d’assoir
vos connaissances sur un thème du concours.
2) Des livres d’entraînement : tous les livres d’exercices, de
problèmes, et d’annales des années précédentes sont à utiliser en les
travaillant le plus que l’on peut. Bien sûr, je connais bien les miens,
et vous conseillerai en premier lieu les annales, le volume IV
d’Acquisition des fondamentaux pour les concours (traitant de
géométrie), et mes anciens TD (ceux de 2010-11 sur lulu en attendant
les nouveaux qui ne sortiront que dans un an).
3) Des livres qui
aident la préparation à l’oral : les miens et ceux des collègues qui
donnent des approches et surtout permettent de comprendre comment le
jury pose ses questions et quelles sont ses attentes. Regardez par
exemple la bibliographie du CAPES sur MégaMaths, et cherchez par vous
même. Faites un tour dans une bibliothèque universitaire et voyez ce
qu’on peut y trouver...
En tout cas bon courage, beaucoup d’énergie, et tous mes voeux pour la réussite de votre objectif, (...)
Vendredi 14 octobre 2011 - Réponse à une mégamathienne qui travaille les annales pour l'écrit du CAPES dans un mois
- Il y a des problèmes qu’on peut faire en toute sécurité, et d’autres
où il vaut mieux lire la solution tout de suite sous peine de
sédimenter trop longtemps pour rien. Par exemple je vous envoie la page
33 d’un recueil d’exercice sur lequel je travaille petit à petit, dès
que j'ai matière. Regardez la note de bas de page : je préfère qu’on
sache qu’il n’y a aucun problème à lire la solution dans ce travail
proposé qui est assez difficile.
Pour réviser le CAPES qui
approche, vous pouvez utiliser les deux derniers problèmes de CAPLP
Maths-sc Physiques qui constituent un bon entraînement, surtout pour la
première composition du CAPES externe qui est en général plus
abordable, mais où l’on doit tout de même réagir proprement pour
ramasser des points. Je les ai travaillés, avec des commentaires et des
références aux rapports du jury (qui font réfléchir au moment où on
vérifie la solution). Je les ai placés ici si cela vous intéresse : problème de 2010, problème de 2011. A choisir, commencez par le 2011.
- Voici un document synthétique qui donne les références des programmes et les horaires des classes de mathématiques
en lycées et collèges pour les rentrée 2011 et 2012. Il provient de
l'inspection générale et est très bien fait : tout est résumé sur une
seule page !
- Le compte rendu
de la réunion des responsables des formations avec la présidence du
jury du CAPES du 21 octobre 2011 est en ligne sur le site du concours.
Sa lecture est recommandée si l'on prépare le concours 2012.
Mercredi 9 novembre 2011, par Yess : SE "DEM..." TOUS SEULS AVEC LES LECONS D'ORAL - (...)
Je (...)
En tout cas, félicitation pour les documents que vous mettez en ligne
pour les visiteurs de votre site. Cela m'a permis de voir ce
qu'attendait exactement le jury pour les leçons d'oral au CAPES
externe. Moi, je prépare le CAPES au sein d'un master, mais nos
professeurs ne sont parfois peu précis dans leurs explications, et les
explications données au sujet des épreuves orales sont parfois
contradictoires. En fait, c'est à nous de nous "dém..." tous seuls. Vos
documents m'ont beaucoup aidé dans la réalisation de mes leçons et
aussi pour trouver des applications. Je ne suis pas encore au point
pour utiliser Géogebra et pour créer des programmes sur ma TI mais
j'avance petit à petit. Je verrais bien comment se passent les écrits.
Après, je pourrais mieux peaufiner mes leçons d'oral en attendant les
résultats des écrits. Au pire des cas, je retenterais ma chance l'an
prochain et ça me fera moins de leçons d'oral à préparer avant la
période de révisions intensives pour le "Grand oral". (...)
djm -
(...) Oh, chez nous aussi : je trouve que nos étudiants sont
aussi bien seuls à travailler sur leurs leçons. Les quelques heures de
préparation à l’oral 1 qui débuteront seulement au second semestre leur
demande de préparer tous seuls des leçons et de les présenter “en
simulation”. Cela n’est pas facile de tout traiter, et je n’apporte que
de temps en temps des éclairages personnels. Mais là, je n’ai plus eu
le temps de continuer. J’espère pouvoir m’y remettre en janvier (qui
sait). J’espèrerai pouvoir faire plus, mais je me suis embarqué dans
d’autres travaux. Au fait, vous avez vu les documents sur l'oral 1 que
je signale dans ma page Oral 1 du CAPES ?
Attention, vous me faites peur quand vous dites que vous investissez beaucoup pour faire tourner des programmes sur votre TI.
Cela ne servira à rien pour les oraux, puisque les calculatrices sont
interdites, et que l’on doit utiliser des TICE sur ordinateur :
Geogebra par exemple, comme vous dites. La TI ne servira qu’aux écrits
à venir (*). Vous avez raison d’attaquer l’oral le plus tôt
possible. C’est tellement vaste, et avec la mastérisation il y a encore
ce foutu mémoire de M2 au second semestre. Cela fait lourd. (...)
[
(*) ATTENTION ! Je doit relativiser ce que j'ai écrit ci dessus car M.
Vassard me rappelle, avec raison, que l'on a accès à des similateurs de
TI sur les ordinateurs des oraux du CAPES externe à la session 2012,
comme l'indique le site du jury. Il s'agit des simulateurs des
calculatrices TI-NSpire CAS TE et TI-SmartView 83 Plus.fr. Je
recopie ici le rappel salutaire de M. Vassard pour tous ceux qui
utilisent ces calculatrices : "(...) vous déconseillez à juste titre l’utilisation de la
calculatrice pour passer l’oral du capes, puisqu’elle n’est plus autorisée. Elle
me paraît cependant être un outil appréciable pour
l’écrit. Au
demeurant, pour être complet et éviter toute ambiguïté, il me
paraitrait juste de signaler que le logiciel TI-Nspire – c’est la même
chose que ce que fait la calculatrice en version ordinateur – fait
partie des logiciels autorisés au CAPES. Il présente à mes yeux de
nombreux avantages pour l’oral du concours de part sa simplicité et sa
polyvalence (calcul formel, tableur, programmation, géométrie,
statistiques). Un certain nombre d’étudiants l’utilisent et il ne
faudrait pas qu’ils croient que c’est à tort."]
Réponse de Yess - Heureusement
que vous m'avez dit que la calculatrice était interdite à l'oral car
nos professeurs nous avaient dit le contraire. Dans la classe, il y a
des étudiants qui ont déjà eu le CAPES et qui viennent faire une remise
à niveau pour présenter l'agrégation interne. Ils nous ont dit que des
calculatrices étaient mises à disposition des candidats pour l'oral 1
et les trois professeurs qui s'occupent de notre préparation à l'oral
aussi. Je vais donc beaucoup plus me concentrer sur Geogebra.
Contrairement à vos étudiants, ici nous devons préparer les 70
leçons d'oral 1 de la session 2011 durant le premier semestre. Lors du
second semestre, nous auront le stage, quelques cours, le CLES2, le
C2I2E et aussi la préparation à l'oral 2. Le semestre 1 est énorme pour
nour car nous devons tous préparer quatre leçons d'oral par semaine.
Les trois professeurs qui se relaient pour noter nos simulations d'oral
avec le reste de la classe ne sont pas d'accord entre eux sur la façon
dont on doit être présenter une leçon d'oral. Le premier dit qu'on n'
est pas obligé de faire tenir toute la leçon sur le tableau et qu'on a
parfaitement le droit d'effacer une partie du tableau au besoin, à
condition de demander l'accord du jury à chaque fois. Le second dit
qu'on doit faire tenir toute la leçon sur le tableau. Le troisième
professeur s'en fout.
Par contre nos trois professeurs veulent qu'on utilise des applications sur l'ordinateur et aussi la calculatrice.
L'un
d'eux, le troisième, interrompt la simulation d'oral toutes les 5
minutes pour poser des questions qui parfois n'ont rien à voir avec la
leçon présentée. Résultat, on perd son rythme et l'on ne sait plus
bien où on en es dans sa leçon.
Bref, on ne sait pas sur quel
pied danser avec chacun d'entre eux. Par contre, nous sommes tous
obligés de préparer les 4 leçons d'oral chaque semaine même si ce n'est
pas notre tour de passer au tableau. C'est au cas où il y aurait des
absences : si personne ne se porte volontaire pour présenter la leçon à
la place de l'absent et bien c'est 0 pour tout le monde. Avec les
écrits du concours à préparer et les examens, c'est mission impossible
de traiter ces quatre leçons chaque semaine, y compris pour les deux
majors de la promo. En fait, ces deux-là se fichent complètement
d'avoir des 0 pour les préparations à l'oral car ils auront
déjà leur semestre de master grâce aux bonnes notes qu'ils ont aux
écrits. D'ailleurs, ils le répètent eux-mêmes assez souvent.
Encore
merci de m'avoir prévenu pour la calculatrice car je m'énervais à
chaque fois que mon programme se bloquait pour une erreur dans une
boucle. Je vais me mettre à fond sur Geogebra et Algobox car il me
semble qu'ils sont beaucoup utilisés au collège et en seconde. Pour ce
qui est du mémoire en M2, j'ai l'habitude de tenir un genre de carnet
de bord. C'est un grand cahier dans lequel je note tout ce que fais au
jour le jour, ainsi que ce que je suis censée faire le lendemain.
Après, je mets tout au propre sur mon vieil ordinateur. Comme ça, c'est
plus facile pour organiser mes idées et me rappeler de tout ce qui
s'est passé durant le stage. Je dois ça aux profs qui nous encadraient
en 1°S et T°S pour les TPE. Ce sont eux qui nous disaient de tenir un
carnet de bord.
djm -
Il y a beaucoup de travail à abattre en si peu de temps, que l’on
comprend que l’on ne sache plus où donner de la tête. L’avantage à
devoir présenter 4 leçons chaque semaine, c’est d’entamer la
préparation à l’oral 1. Mais l’inconvénient c’est de devoir le faire
dans l’urgence de la préparation de l’écrit.
Au niveau des
passages à l’oral, il y a toujours des interprétations divergentes, et
pour se faire une idée personnelle de ce qui est demandé il faut bien
lire le rapport du jury précédent ainsi que le compte rendu de la
réunion des responsables de jury. Regardez bien sur la page “CAPES
externe” de MégaMaths où j’ai mis des liens. Pour le tableau, le
premier et le second de vos professeurs ont raison d’après moi,
tandis que le second propose un idéal que l’on devrait atteindre,
mais que l’on ne peut pas matériellement atteindre sauf à s’interdire
d’être libre et volontaire au tableau, ayant trop peur de trop écrire.
Je pense qu'il faut pas se faire trop de violence et laisser
parler son caractère pour pouvoir s’exprimer “un peu librement”. Il
faut s'autoriser un espace de liberté. D’après moi, il n’existe
pas une seule façon de faire pour réussir.
Surtout avertissez tout le monde dans votre formation que la calculatrice n’est plus autorisée à l’oral du CAPES externe
: il ne faut plus perdre du temps à proposer des programmes sur
calculatrices dans vos leçons d’oral. C’est certain ! Avertissez bien
tout le monde.
Dans le dernier rapport du jury, les
examinateurs précisent que les 3 logiciels les plus utilisés par les
candidats sont Geogebra, le tableur et algobox. Ils disent aussi que
beaucoup de candidats présentent le plan (par exemple) en utilisant le
videoprojecteur, donc écrive les grandes lignes sur open office. Les
examinateurs ont l’air d’apprécier. C’est une idée à suivre si on se
sent à l’aise en le faisant. Il faut choisir une solution qu’on aime
bien pour être à l’aise avec, surtout.
Votre méthode pour retenir ce que vous avez vu en stage semble bonne. Cela vous fera des traces.
Réponse de Yess - (...)
Je vous remercie pour l'info sur la présentation du plan avec le
vidéo-projecteur. Ici, on nous dit que le vidéo-projecteur servait
plutôt pour montrer des TICE au jury ou des énoncés d'exercices.
J'ai
des questions à vous poser sur certaines des leçons d'oral. Les leçons
47, 59 et 60 sur les problèmes conduisant à l'étude de suites,
d'équations différentielles et de fonctions. Le mieux, c'est de faire
d'abord en partie 1 la méthode d'étude et ensuite, donner des exemples
d'applications en partie 2 en fonction du niveau choisi ou alors,
Donner un exemple d'introduction suivi du plan d'étude type et
enchaîner par la suite par 2 ou 3 exemples se référent à diverses
applications des maths dans d'autres domaines pour illustrer tout ça et
en faisant des rappels pour certaines questions?
Pour les leçons 20,
68 et 69 sur les exemples d'utilisation des nombres complexes, exemples
d'algorithmes et Exemples d'utilisation d'un tableur c'es pareil que
pour les leçons 47, 59 et 60 ?
Pour la leçons 71, je vois pas trop
comment la faire. Je prends un truc en particulier et je montre les
différents domaines dans lesquels c'est utilisé, ou, je différencie 2
ou 3 parties par exemple partie 1 sur la physique, partie 2 sur la
chimie, partie 3 sur la biologie ou l'aéronautique et je parle des
outils mathématiques les plus souvents utilisés dans ces
domaines? Mais dans ce cas-là, ce seront plusieurs mini-leçons
d'oral combinées en une seule ou suis-je en pleins hors-sujet?
En
ce qui concerne vos livres sur les Acquisitions des fondamentaux pour
les concours, j'ai trouvé les volume 4 et 5 mais impossible de trouver
les volumes 1, 2 et 3 sur Google Livres. Je voulais les feuilleter mais
ils sont introuvables. Ils existent ou ils sont interdits de lecture ?
A
partir de demain, je suis Off jusqu'aux épreuves écrites du Capes. Une
semaine de forcing pour les ultimes révisions, ça va être chaud ! (...)
djm -
(...) J’ai peu de temps mais je vais tenter de vous répondre sobrement.
(...) Pour les idées de plans que vous donnez, je pense qu’ils
sont tous valables. Le but est de donner un cadre simple qui permet
d’avancer dans les explications et les exemples qui seront donnés. Donc
vous avez toute latitude pour définir ces cadres. Du moment que vous
restez dans le sujet tel qu’il a été précisé dans ces titre très
court.
Je n’ai pas eu le temps d’achever les trois premiers
volumes de la collection “Acquisitions des fondamentaux pour les
concours” et je ne sais pas quand j’y arriverai. J’y ai encore beaucoup
à faire... Pour avoir une idée des exercices d’entraînement en algèbre
ou arithmétique que je pose, vous pouvez voir mes anciens TD, par
exemple ceux de 2010-11. C’est
pour l’instant la seule façon de voir où j’en suis dans ce travail de
longue haleine. Donc ils ne sont ni encore dans le commerce, ni
sur google livre.
Tous mes voeux vous accompagne dans vos
révisions, et “que la force soit avec vous” dans les deux prochaines
épreuves. Restez-y toutes les 5h et battez vous au maximum pour avoir
tous les points qu’il est possible d’avoir. La victoire dépend souvent
d’un iota, comme dirait Alexandre le Gran en agitant sa sarisse.
Jeudi 10 novembre 2011, par Arnaud : ARGHHH ! UNE SEMAINE AVANT LES ECRITS - (...)
Je suis en train de faire l'épreuve 2 du capes externe de 2010 qui
traite de l'algèbre des suites que l'on identife avec l'algèbre des
séries formelles. Mon problème est que j'ai du mal a comprendre
vraiment les objets que je manipule du coup je suis souvent dans le
corrigé . Ma question est la suivante : dois-je passer du temps sur ce
sujet pour vraiment le maitrisé ou bien dois-je passer à un des autres
sujets que je pense faire ? Je voulais aussi vous demander si vous
pouviez me communiquer un liste de notion en algèbre-géométrie qu'il
est indispensable d'avoir déja vu. Je sais qu'avec vous on déjà parlé
des fondamentaux, mais à une semaine du concours j'aurai aimé avoir une
liste d'environ 30 notions qu'on ne peut pas ne pas maitriser.Une semaine avant ? C’est trop tard. Il faut cultiver son moral !
djm - Une semaine avant ? C’est trop tard. Il faut cultiver son moral ! Plusieurs
solutions existent suivant le caractère de chacun. L’idée est de ne pas
aller contre son caractère, mais de l’utiliser au mieux pour atteindre
ses objectifs.
Pour certains, il vaut mieux s’arrêter de travailler
complètement 3 jours avant les épreuves et laisser décanter. Se
reposer, lire quelque chose d’agréable, jouer à des jeux électroniques,
s’aérer : marcher, nager, faire du sport mais sans excès et surtout
sans rien casser ! La semaine avant ces trois jours, on peut lire des
maths, réviser des choses simples et toujours en lisant les solutions,
ne pas s’énerver à voir tout ce que l’on n’a pas eu le temps de faire.
On peut réussir les écrits en “réagissant bien” et en utilisant
seulement des connaissances que l’on a assurée pendant sa préparation
initiale. Mais il faut être calme et reposé.
Pour d’autres, c’est le
contraire : ils préfèrent travailler jusqu’au bout et engranger des
connaissances, ou réviser ce qu’ils s’aperçoivent avoir oublié,
jusqu’au dernier jour. Dans ce cas il faut travailler comme on
l’entend, mais sans se torturer l’esprit : agiter des pensées négatives
joue contre soi à ce moment de la préparation. Il ne faut que se
répéter qu’on va réagir pour le mieux suivant les circonstances, le
moment donné. C’est la vie, on est fait pour s’adapter.
Pour le
sujet de 2010 : si vous avez envie de lire le corrigé, lisez-le, il
vous donnera des idées pour un travail similaire. Mais laissez tomber
carrément si cela vous donne des boutons ! Vous pouvez vous entraîner
sur des sujets que vous aimez (à cette époque de l’année). Ils vous
montreront que vous savez déjà pas mal de choses ! Ce qui est bien.
Je
n’ai jamais cherché à écrire une liste de 30 notions qu’il faut savoir
maîtriser. Quand on a le temps, on peut retourner par exemple sur le
volume IV de la collection “Acquisition des fondamentaux pour les
concours” qui tente de proposer des questions importantes justement
pour les écrits de concours. Lisez tous les chapitres en vous
intéressant seulement aux questions courtes qui vous paraissent
importantes (en géométrie puisque ce volume ne traite que de cela, les
autres n’ayant pas encore été terminé : y arriverai-je un jour ?). Par
exemple vpyez bien les questions sur la puissance d’un point par
rapport à un cercle, la cyclicité, les bissectrices...
Je vais
envoyer cette réponse à tous les M2 en ces heures fatidiques d’attente
de l’écrit. Cela pourra intéresser tout le monde. N’oubliez pas tous
que l’on a besoin de vous pour recruter les enseignant dont on a
actuellement bien besoin ! Il y a de moins en moins de candidats et de
plus en plus de besoin, donc... Foncez, exploitez toutes vos
connaissances pour carburer comme une formule 1 le jour des écrits.
Quelle
diablerie : foncez dans le tas et de vous posez pas “trop” de
questions, en tout cas jamais celle qui font baisser votre moral juste
avant un examen ou un concours.
Samedi 19 novembre 2011 - Merci à Candice qui vient de nous envoyer les sujets du dernier CAPES externe. Ils sont placés sur la page Annales.
Diable ! Je ne m'attendais pas à des isométries et à Z/nZ dans la
composition 2, avec tout ce qui est fait qui donne l'impression que la
géométrie doit être jetée aux orties... Encore un message équivoque du
genre : on n'a pas besoin de savoir ce qu'est une application affine à
l'oral du concours (vrai ou faux = mystère ! et qui dépendra des jurys)
, mais on en a super besoin pour l'écrit et il faut continuer à les
bosser... Diabolicum ! Enfin, cela montre que je serai obligé de
traiter les isométries, les applications orthogonales et (un peu) les
coniques avec mes étudiants de première année de master, alors que je
me demandait si je ne devais pas me spécialiser sur les livres de
lycées et CPGE...
Mardi 22 novembre 2011, de D. M. - (...)
Je viens de passer les écrits du CAPES externe. Dans votre analyse des
sujets de l'année dernière, vous remarquiez qu'une part non négligeable
des épreuves consistait en questions de cours. C'était encore le cas
cette année : j'ai révisé avec entre autres le "Tout en un" de Dunod
(sup et un peu spé), en pariant sur votre analyse et en portant mes
efforts sur la compréhension des fondamentaux. Du coup, je me suis
sentie assez à l'aise dans les épreuves, sauf qu'elles sont
horriblement longues, et qu'on ne sait pas jusqu'où il faut détailler.
Pour Z/nZ, après tout, cela ne faisait qu'une douzaine de questions, et
l'épreuve est suffisamment longue pour s'occuper avec les quelque 60
autres questions sans regret !
Concernant le texte écrit par ma (?) future collègue de lettres,
cela correspond bien à ce que j'ai ressenti lors des 6 mois de
remplacement que j'ai assurés l'année dernière, et effectivement, pour
ne pas devenir fou, la première chose est de ne pas se laisser
culpabiliser par notre hiérarchie (et les parents, mais de leur part,
c'est plus compréhensible et donc, moins grave), c'est-à-dire les
inspecteurs et le proviseur, qui instillent que si les élèves sont
mauvais, c'est que nous sommes de mauvais pédagogues, alors que nous
nous heurtons à un problème d'éducation. Dès qu'un élève se met au
travail réellement, nous le savons tous, ses résultats montent.
La
question que je me pose depuis longtemps, c'est pourquoi en tant que
professeurs, nous (j'anticipe sur ma future situation !) restons dans
une déploration individualiste ? Comment mettre en route une action
concertée de professeurs par établissement, même si tous ne s'y mettent
pas, pour adopter une attitude éducative concertée ? Et au fait ? Que
peut-on faire ? Qui veut participer à un forum sur le sujet ? (...)
djm - (...)
Merci pour votre contribution. Oui, vous avez remarqué comme moi cette
nouvelle tendance à poser énormément de questions sur les fondamentaux
pour déterminer si le candidat non seulement connaît son cours, mais le
possède suffisamment pour pouvoir le restituer proprement en rédigeant
sans faire d’erreurs.
Cette année, je continuer à entraîner les
quelques étudiants qui me restent sur les fondamentaux, et je
m’aperçois que cela est plus difficile qu'il n'y paraît au premier
abord. Il faut dire que mes étudiants ont encore bien des choses à
étudier maintenant en dehors des mathématiques. Avec la mastérisation,
ils préparent un master autant qu’un concours, donc travaillent en
anglais, en didactique, en histoire des sciences, en C2i2e... Bref ils
ont de quoi faire dans les enseignements d’ossature. De mon côté, dans
les enseignements du parcours maths, j’essaie de leur apporter une aide
à l’apprentissage des bases, des fondements. Et ouf, récompense ! Avec
cette mouture de la seconde épreuve du CAPES externe 2012, c’est la
première fois où je peux dire que l’on a beaucoup travaillé sur les
thèmes de l’anneau Z/nZ et sur les isométries, et donc bien préparé
beaucoup de questions qui sont tombées. Le problème du concours est
composé de parties de cours et d’utilisation de celui-ci : c'est une
restiotution de connaissances. Ah... Je me demandais s’il fallait que
j’arrête de faire étudier les isométries et les coniques au second
semestre du master. Après les épreuves de ce CAPES 2012, je suis obligé
de continuer à consacrer des heures d’apprentissage sur
les fondamentaux concernant les applications orthogonales, les
isométries affines et les coniques. Et donc aussi les similitudes
j'imagine. Je ne pourrais pas faire autrement...
Ce que vous
dites ensuite est important. Vous l’avez vécu après 6 mois de
remplacements : pour survivre en atmosphère délétère, il faut refuser
de se culpabiliser comme beaucoup désireraient qu’on le fasse. Il faut
penser aux élèves qui sont à notre charge, faire tout pour qu’ils
réussissent, mais ne pas culpabiliser si l’on n’a pas les moyens de
faire mieux. Je pense aux classes surchargées et aux horaires de
mathématiques qui ne permettent plus maintenant de
faire travailler les élève comme on le devrait pour leur donner les
moyens de comprendre. Trop d’heures de maths ont disparues en seconde,
première et terminale pour qu’on arrive à bien comprendre les thèmes
dont on doit parler en maths à ce niveau. La somme des heures de maths de la sixième à la terminale dans une section scientifique en
1972 était de 36h, la somme devient 32h à partir de la réforme Chatel
de 2012 (pour la terminale qui suivra les horaires de cette réforme en
2012-13). Dans le cursus d’un élève de 2012, tout se passe
comme si on lui avait supprimé un enseignement de maths d’une durée de
4h/semaine sur une année complète en comparaison avec le cursus d’un
élève de 1972. Cela revient à lui sucrer une année de formation, par
exemple la troisième avec 4h/semaine, par rapport à son homologue de
1972. Comment espérer mieux comprendre ce que l’on fait en
mathématiques en supprimant carrément les heures d’enseignement d’une
année entière ? L’enseignant doit faire le maximum avec ce qui lui
reste d’heures, mais il ne peut pas faire quelque chose d’impossible.
Point final !
Vous vous posez la question suivante : “pourquoi
en tant que professeurs, nous restons dans une déploration
individualiste ?". C'est simple : si un professeur parle trop des
problèmes qu'il rencontre, cela retombe immédiatement sur lui : on dira
qu'il n'a pas d'autorité naturelle et on lui refilera les plus
mauvaises classes l'année suivante. Des collègues "bien intentionnés"
laisseront entendre à l'administration qu'il se débrouille mal, qu'il
n'arrive pas à s'en sortir avec les bambins. De toute façon il n'aura
que peu d'aide de l'administration qui "fouette d'autres chats". Par
exemple, on répète régulièrement que l'on ne doit pas renvoyer un élève
de sa classe quelle que soit son attitude. Cela n'est pas réaliste et
pourtant c'est ce qu'on entend. On imagine facilement la difficulté de
travailler avec sa classe si l'on doit garder un élève qui se prend à
sauter comme un cabri sur sa table en vociférant et en crachant dans
les quatre directions. Il faudra trouver les termes pour le
raisonner... Ah ah ah ! Allez mon petit, ce n'est pas bien de faire ça,
tu gâche ta vie... Et celle des autres ? C'est beau le pays des
bisounours.
Tiens : un collègue m'a dit récemment qu'une
circulaire serait tombée, interdisant d'expulser un élève de sa classe
pour des raisons de discipline. Je n'ai pas eu confirmation, mais si
quelqu'un trouve cette circulaire, si elle existe vraiment, il faut me
l'envoyer.
En fait, il faut trouver une système personnel qui
permette de maintenir un minimum de discipline dans ses classes sans
jamais faire appel à l'administration. Il existe des méthodes adaptées
à chaque caractère, et cela dépend aussi énormément du public que l'on
a. Il n'y a pas de recette qui fonctionne à coup sûr. Chacun se
débrouille (ou pas). (...)
Jeudi 1er décembre 2011, de D.M. - (...) A propos de préparation du
CAPES (pour le master, c'est bon, j'ai mon diplôme d'ingénieur), nos
professeurs de fac nous recommandent d'acquérir une collection complète
de livres de maths de la 6ème à la terminale pour bien les connaître, y
trouver rapidement des exercices... (...) lesquels vous paraissent les plus adéquats ?
Il y a
deux approches à cette question d'ailleurs, car j'ai constaté en
utilisant les manuels l'année dernière, qu'il y a des manuels de deux
"écoles" :
- les manuels qui donnent un "coup de projecteur" sur
différents aspects de la question à traiter, et dont les exercices
posent la même question tournée de plusieurs facons, plus ou moins
compliquée (type "Hyperbole").
- des manuels à la construction plus
déductive, avec des exercices plus systématiques ("progresser en
confiance" et "Repères"), ouvrant éventuellement sur des exercices plus
riches en contenu.
J'avoue que ma préférence va sans hésiter à
la deuxième famille, mais je ne voudrais pas trop me fourvoyer par
rapport aux attentes du jury... Qu'en pensez-vous ?
djm - Je ne connais pas tous les
livres du secondaire loin s’en faut... Je ne m’y plonge que lorsque je
le dois et avec ce qui me tombe sous la main. Mais je peux répondre
très facilement à votre question. Selon moi :
- Choisissez les livres qui vous plaisent le plus, avec lesquels vous aurez envie de travailler.
-
Si un livre vous met mal à l’aise, ne serait-ce que par les couleurs
des pages ou les retours anarchiques sur les notions, laissez-le de
côté.
Personnellement je préfère les livres de votre “seconde
catégorie” : structurés, avec des chapitres qui traitent véritablement
les notions abordées, et avec des exercices progressifs en fin de
chapitre. Je pense que c’est avec ceux-ci qu’on s’y retrouve le plus
facilement pour préparer sa leçon d’oral 1 par exemple. (...)
Réponse de R.A. -
En collège, je trouve la collection MYRIADE très bien et au-dessus des
autres: des exercices intéressants, des activités d'approches
efficaces, etc. Viens ensuite les collections TRANSMATH et PRISME. [ndlr : cette réponse est donnée durant l'année scolaire 2011-12].
Jeudi 9 décembre 2011 - (...) Comment est-ce possible ? Le journal du CNRS
est proposé gratuitement. Dans un sens c'est dommage puisqu'un
abonnement à relay.com donne droit à 10 revues à 1 euro chacune par
mois, que l'on peut télécharger sur sa tablette ou son ordinateur. Je
suis abonné et c'est le rêve. Je pense que cette revue mérite d'être
vendue ne serait-ce que pour voir combien de personnes sont
intéressées, et un euro le numéro tient de la participation symbolique
pour un lecteur. Enfin, la solution retenue ici est d'avoir une diffusion la plus large possible !
Pourquoi
vous parlé-je de cela ? Tout simplement parce qu'en répondant à mon
courrier ce matin, j'ai reçu un message de Gabriel M. qui m'a indiqué
un lien mort à corriger sur l'une de mes pages. J'ai corrigé, puis j'ai
vu que mon correspondant avait une page personnelle appelée Mathstar.
Sur cette page, se trouvent des liens très intéressants qui motivent
les apprentissages en mathématiques, donc un lien vers la revue du CNRS
de juin 2010 où se trouve l'article Rien n'arrête les mathématiques. Bravo Gabriel pour cet excellent lien que je reprends ici au bénéfice de tous ceux qui le liront :)))
Des statistiques du CAPES et des concours de recrutement de l'EN sont proposées sur le
site SIAC. J'ai relevé ici quelques feuilles intéressantes : CAPES 2005, CAPES 2006, CAPES 2007, CAPES 2008, CAPES 2009,
CAPES 2010, CAPES 2011, CAPES Maths 2011.
Mercredi 25 janvier 2012, de Philippe A.
- (...) Je
vous écris aujourd’hui car il m’arrive une chose étonnante, je suis
admissible au 3ème Concours du CAPES. J’en suis très étonné car je
pensais ne pas être allé assez loin dans le problème, et surtout cela
faisait un an que je n’avais pas touché un livre de Maths. Enfin, je ne
sais pas comment préparer les oraux, ou plutôt l’oral, car je crois
qu’il n’y a plus que l’oral 2 pour le 3ème Concours. Pouvez-vous me
conseiller car je me sens un peu perdu sur ce type d’oral, j’ai plus
l’habitude des oraux des grandes écoles (j’ai fait sup/spé Bio, et
l’Agro paris ensuite) ? (...)
djm - (...)
C’est bien d’obtenir une admissibilité, mais je ne sais pas du tout ce
qu’on demande au 3ème concours. Et je ne sais que ce qu’il y a marqué
dans les textes pour l’oral 2 du CAPES. Je suis donc de bien peu de
secours. Je pose donc votre question sur l’éditorial de MM pour savoir si un mégamathien possède des renseignements à ce sujet (qu'il pourra me communiquer et que je marquerai dans ces lignes).
Essayez
de trouver des renseignements et au minimum travaillez des dossiers
tels qu’on les propose en oral 2 du CAPES externe, en travaillant aussi
l’oral du type “Agir en fonctionnaire...”.
Et bravo pour votre admissibilité !Jeudi 26 janvier 2012, de Rodrigue A.
- (...) Je
viens de lire le post de Philippe A. Sur son admissibilité au 3ème
concours, il peut regarder "les yeux fermés" le dossier que je vous
avais envoyé et que vous avez mis en ligne sur la page d'oral 2 : il y a déjà de quoi faire. Sinon il existe des rapports de jurys du CAPES externe sur l'oral 2.
Jeudi 26 janvier 2012, de F.B., comment passer ce C2i2e ?
- Bonsoir, je reviens vers vous
ce soir pour vous faire part d'un léger désarroi. Je m'étais informée
récemment que l'IUFM de Lorraine, ma région, organisait pour les
étudiants en candidat libre une certification mais réservée aux
candidats admissibles des concours. Ainsi, ayant attendu les résultats
je m'en vais aujourd'hui prendre les dispositions nécessaires : les
inscriptions sont fermées cette année ! Malheureusement je n'ai
pas trois enfants mais deux, ce qui fait sans doute que je m'en sors moins bien avec
les TICE, bien que comme contractuelle de l'éducation nationale avec 5
classes et 4 niveaux dont 3 en lycée, j'utilise très souvent ces
nouveaux médias.
Est-ce que cela veut dire que le concours me passe sous le nez ?
Pour l'anglais je vais faire valoir mes crédits ECTS obtenus les années précédentes à la faculté.
J'ai
envoyé une requête au médiateur de l'académie. Pensez vous que d'autres
candidats sont dans ma situation ? Vont ils nous permettre en cas de
réussite de l'oral de passer cette certification pendant l'année de
stage comme c'était le cas quelques années auparavant ?djm - Zut et zut. Encore des problèmes avec cette p... de certification. Ils sont devenu fous ! Sur ce site vous trouverez des informations officielles sur ce C2i2e, et sur cette page vous
trouverez la liste des universités habilitées à faire passer la
certification C2i2e. C’est maigre, toujours très flou car cela suppose
que ces universités arrivent à organiser ces certifications dans les
temps, mais il y a au moins des responsables à contacter par mél et qui
peuvent en savoir plus.
Je suis allé sur la page officielle où
on apprend effectivement qu’il n’existe pas de dispense de
certification C2i2e pour les enseignants non titulaires, ce qui n’est
pas joli joli.
Enfin, renseignez-vous auprès de votre rectorat et
de l’université pour savoir où passer cette certification. Vous avez
bien fait d’écrire au médiateur de l’académie. Vous me direz si vous
arrivez à trouver un endroit où passer cet examen. Dans tous les cas,
il vaut sans doute mieux se présenter quand même aux oraux en espérant
que l’administration acceptera de laisser une année au lauréat pour
passer cette certification si indispensable pour quelqu’un qui utilise
déjà les nouveaux médias dans le cadre de ses enseignements ! Misère...
Bon courage dans ce parcours à obstacles (...)
Samedi 28 janvier 2012, d'une mégamathienne
- (...)
Par rapport aux leçons, et j'ai relu le rapport du jury, il semble
qu'on demande depuis l'année dernière aux étudiants d'être plus en
adéquation avec la pratique professionnelle : je me demande si du coup
vos leçons ne sont pas un peu compliquées ? Avez vous inciter vos
étudiants à produire des lecçons qu'il pourrait directement exposer en
classe (terminale voire BTS ou même moins ) ? (...)
djm -
Pour les oraux, oui : il est maintenant possible de se caler plus
spécialement sur les leçons du secondaire et de BTS pendant son exposé,
de sorte que les savoirs autres risquent de n’intervenir que pendant
l’entretien ou suivant les réponses du candidat. Ce n’est pas encore
bien clair, mais je pense que le candidat peut dans un premier temps se
borner à voir ce que l’on fait dans le secondaire et en BTS, l'oral
étant devenu plus "professionnel". J’imagine quand même que le jury
demandera des précisions “plus élaborées” à certains détours de
l’entretien. (...)
Dimanche 29 janvier 2012, de K.V.
- (...) J’ai passé le CAFEP CAPES en
novembre 2011, après m’être remise à niveau en ce qui concerne le
collège et le lycée, de septembre à novembre. J’ai eu 1,33 à l’écrit 1
et 4,55 à l’écrit 2. Je trouve que vu le rapport « temps
travaillé/résultat » c’est pas si mal ! J’ai un bac +5 en statistiques
et informatiques, obtenu en 1999. A partir de septembre 2012, je serai
en M2 (en formation master mathématiques, préparation au CAPES). Je
souhaiterais que vous me conseilliez pour savoir dans quel ordre je
dois apprendre les cours afin d’optimiser mes révisions : j’ai 3 années
à apprendre en seulement 8 mois ! Quelles sont les connaissances
indispensables pour les écrits et comment apprendre au mieux ? J’ai à
ma disposition les 2 ouvrages « Tout en un » de Deschamps et Warusfel :
est-ce suffisant ? Que dois-je avoir pour compléter ces ouvrages ? Je
vous remercie par avance de vos réponses. L’objectif pour moi est
absolument d’être admissible après les écrits de 2012. (...)
djm -
(...) Les notes obtenues ne sont pas si mal en 2 mois et demi de
préparation. Je ne connais pas le « Tout en un » de Deschamps et
Warusfel mais se sont de très bons auteurs, donc je pense que c’est une
très bonne chose d’utiliser leur livre. Pour préparer l’écrit “en super
priorité” j’imagine plusieurs solutions :
1. Attaquer des annales
des années passées, avec un bon corrigé à côté, sur lequel on se
reportera dès qu’on en a envie. Le but est d’emmagasiner des
connaissances, pas de chercher en perdant du temps. Si l’on tombe sur
quelque chose d’incompréhensible dans la solution, cela veut dire qu’il
faut chercher un petit cours à ce sujet, donc le chercher sur internet
ou dans des livres spécialisés.
2. Lire du cours : il vous faudra
une collection complète de livres du secondaire donc achetez-les
maintenant et travaillez tous les cours que vous pourrez dessus, et
surtout ce que l’on demande en première S et terminale S. Le « Tout en
un » de Deschamps et Warusfel doit s’adresser aux CPGE je présume, donc
c’est bien.
3. Evidemment je connais bien mes livre :). Mes deux
bouquins de cours “Fondamentaux de géométrie” et “Fondamentaux
d’algèbre et arithmétiques” permettent de bien travailler ces parties.
De plus, je m’y accroche pour proposer un travail équilibré en TD sur
les notions qu’il faut absolument connaître pour l’écrit et l’oral. Ce
sont les TD que je donne cette année et je les conseille donc. Il
s’agit de la Mise à niveau AGA - Révision équilibrée des thèmes
d'algèbre, de géométrie & d'arithmétique.
Oh, et puis je vais
remettre tout de suite à jour les conseils que je peux donner pour la
préparation, sur la page que vous pourrez aller voir ici.
Il s’agit du troisième item, mais tout est à lire sur cette page...
J’ai essayé de nouveau de faire le point sur ce que je conseillerai
aujourd’hui pour attaquer la préparation dans de bonnes conditions. Bon
courage dans vos travaux, et avancez autant que possible en prenant
plaisir à ce que vous faites. Dès que vous en avez assez, lisez, lisez
lisez (du cours, des solutions...). Lire et essayer de comprendre est
un travail mathématique à part entière.
Lundi 30 janvier 2012, réponse à K.V. donnée par D.M.A. - (...)
Je pense que le "Tout en un" MPSI/PCSI puis PC/PCSI est très bien pour
préparer. Pour ma part, j'ai eu mon bac en 1984, puis classes prépa et
école d'ingénieurs J'ai repris les maths sérieusement en juillet 2011
pour préparer le CAPES avec le tout en un, en commençant par les
chapitres 37 à 39 (notions de base). J'ai pris chaque chapitre un par
un, exos compris - au moins les 2/3 d'entre eux. Les débuts ont été
très durs car je n'avais plus du tout l'habitude de travailler ainsi...
En parallèle, j'ai fait des annales (Merci Dany Jack : Pub
reconnaissante !), et j'ai passé quelques écrits blancs à la fac (je
m'étais inscrite en master 2) pour vérifier que ma façon de rédiger
correspondait au standart attendu. A l'écrit, j'ai fait à peu près la
moitié des questions, et j'ai été limitée par le temps plus que par la
difficulté de l'épreuve. De toutes façons, l'épreuve est tellement
longue qu'on peut sauter toutes les questions qu'on ne sait pas faire,
il en reste encore largement pour s'occuper... J'ai été très contente
de ma préparation, totalement en adéquation avec beaucoup de questions
posées. Par exemple, dans l'épreuve de géométrie, certaines questions
étaient intégralement dans le cours. Cas particulier pour les probas,
que je n'avais pas vraiment étudiées : j'ai étudié avec un manuel de
prépa ECS 1ère année. Bilan : Avec quatre mois de travail, je suis
admissible !
Autre avantage du Tout en un, ou autre manuel de prépa
: les cours sont logiques, rigoureux et structurés, ce qui permet de
bâtir les leçons de l'oral 1, plus facilement qu'avec des manuels de
lycée, parfois un peu simpliste. Je trouve plus facile de "retirer"
d'une leçon bien faite, que de réinventer l'implicite d'une leçon de
lycée. (...)
Pour
ce qui est du contenu des leçons, les profs de ma fac (Lyon 1) sont
clairs : il faut s'en tenir au programme de la classe au niveau de
laquelle on va faire l'exposé. En revanche, on peut être interrogé sur
les niveaux supérieurs au cours de l'entretien.
Mercredi 1er février 2012, de A.E. - (...) J'ai vraiment des problèmes concernant la différence entre :
technique, procédure et algorithme, est-ce que vous pouvez me
renseigner. Quand on peut dire que la tache effectuée par l'élève est
une technique, procédure ou bien un algorithme ? (...)
djm - (...)
Pour les définitions de ces termes, vous pouvez aller sur un bon
dictionnaire. Celui que j’utilise souvent, j’ai placé son lien sur mon portail
que je partage sur MégaMaths. Dans les deux lignes situées sous la
publicité en haut, cliquer sur DICTIONNAIRE. Bon je n’ai pas le temps
de trop étudier les définitions qui sont données. Je vous livre donc ce
que j’imagine (mais sous toutes réserve).
Une tâche d’élève est
technique quand elle fait appel à une connaissance précise
(scientifique, technologique, ...). Résoudre à la main une équation du
premier degré est selon moi une tâche technique.
Utiliser une
procédure, c’est utiliser un plan d’action qui a fait ses preuves :
faire certaines choses dans un certain ordre. C’est aussi une tâche
technique. Par exemple, pour étudier les variations d’une fonction, on
peut chercher si celle-ci est dérivable, si oui calculer sa dérivée,
puis étudier son signe sur l’intervalle d’étude, etc. On notera
cependant qu’en informatique une procédure est un petit programme qui
peut être appelé à fonctionner dans un autre programme. Il y a donc
beaucoup de sens différents à ce terme...
Enfin un algorithme est
une succession d‘actions à mener pour atteindre un objectif, en
utilisant des calculs et des tests logiques. C’est le premier travail à
faire pour expliquer comment mener les calculs et poser les bonnes
questions. La phase suivante consiste à écrire un programme dans un
langage de programmation pour le faire tourner véritablement sur une
machine.
Bon, je vous ai répondu comme cela m’est venu. Il y a
certainement beaucoup à dire, mais là il faudrait passer pas mal de
temps pour approfondir. On ira plus loin si on en a le temps et le
désir, ou si un autre mégamathien a envie de faire le point là
dessus... (...)
Vendredi 3 février 2012, de D.M. -
La préparation de l'oral s'intensifie. Et autant commencer par savoir à
quelles questions il faut se préparer. Parmi les questions quasi
automatiques, il y a : "Quelles sont les connaissances et compétences
mises en jeu dans cet exercice ?".
Le Jury de 2011 remarque que pour
les compétences, le candidat se noie dans des considérations oiseuses,
et qu'il faut se référer au socle commun et aux objectifs généraux des
programmes (pour le lycée) : c'est clair et sans ambiguité.
Pour
ce qui est des connaissances, quelles sont les attentes du jury : la
liste des connaissances, telle qu'on peut la trouver dans le socle
commun ou les programmes, ou l'explicitation de ces connaissances ? La
première solution me paraissait de bon sens, mais en cours à la fac,
les professeurs nous font recopier au tableau toutes les defs,
propriétés et théorèmes utiles. Cela ne me paraît pas dans l'esprit de
l'épreuve. Qui a une expérience en la matière ?
Voici une synthèse que je propose à tous les mégamathiens.
Vendredi 3 février 2012, une mégamathienne communique - «
Je cherche toujours à passer le C2i2e. J'ai trouvé un DU (Diplôme
Universitaire) dans l’académie de ###, où l’on pourrait peut-être
m’accepter. Mais il y en a pour 450 € d'inscription universitaire, dont
200 € de sécurité sociale étudiante, plus toujours ces 100 € de droit
pour passer l’examen.
Comment cela peut-il être possible ? J'habite
encore chez mes parents. Je travaille dans un établissement privé à ###
où j'ai un mi temps. Je ne travaille que six heures par semaine et
touche 321 € par mois. Mes parents me paieraient bien la formation,
mais là n'est pas le problème.
Comment est-il possible que les frais
d’inscription aux épreuves du CAPES soient de 5 € et que l’on doive
débourser plus de 500 € pour passer le c2i2e ? C'est un véritable
scan-dale !
Je suis tellement désabusée que je compte m'arrêter et lâcher le concours. Je trouve ça tout simplement dégueulasse ! »
Cette lettre était accompagnée de la réponse reçue par cette mégamathienne :
«
Objet : inscription en DU - (…) Suite à votre demande, une solution
pourrait être envisagée pour vous permettre de profiter des formations
du CIP (centre d'innovation pédagogique) et d'obtenir la certification
du C2i2e qui consiste à vous inscrire à un diplôme d'Université DU
mé-tiers de l'enseignement et de la formation. Si vous êtes intéressés,
vous devez remplir de toute urgence une demande d'inscription (…) qui
sera soumise à l'avis de (…), directeur de l'UFR des sciences. (…) »
On
m’avait déjà avertis de ces 100 € de frais d’inscription pour
s’inscrire à l’examen du C2i2e (ou des CLES2). Et là, je constate que
pour réussir le C2i2e, on incite les candidats extérieurs à se préparer
(ce qui est bien normal) et ainsi à payer une formation qui à 450 euros
de frais d’inscription. On s’adresse à des étudiants qui ont déjà eu la
plus grande difficulté à se hisser jusqu’à ce niveau master à moins
d’être très aidés par leurs parents. Il s’agit bien du dérapage que
j’imaginais dès que ces épreuves ont été rajoutées au CAPES. Ce n’est
pas la faute des universités : le ministère se défausse sur elles en se
contentant de multiplier les certifications, et celles-ci sont ensuite
sommées d’imaginer des formations et d’organiser des examens (sans
doute à frais constants…). Alors, bien sûr, il reste les frais de
scolarité. Finalement, cela retombe une fois de plus sur les candidats.
C’est révoltant !
L'université de Nice propose un QCM pour le C2i riche de 720 questions. Pour se tester au niveau informatique et internet. |
Vendredi 17 février 2012, message de Laure G. - Je
passe le CAPES de Mathématiques en candidate libre en cette belle année
2012. Comme vous le savez surement déjà, cette année il faut en plus de
réussir les écrits et les oraux, décrocher le CLES ou un
équivalent(TOEIC, TOEFFL, etc). En revanche, ce qui se sait un peu moin
c'est que grâce aux langues que l'on a eu dans notre cursus du
supérieur, on peut obtenir un équivalent à condition d'avoir plus de 10
dans cette matière (langue) et pendant au moins deux ans.
Les textes disent:
"Un
candidat dont le parcours de formation fait apparaître l'obtention de
crédits ECTS (European Credits Transfer System) en langue vivante
étrangère validés par un établissement d'enseignement supérieur peut
être considéré comme justifiant de la certification en langue."
J'ai
également appris, presque par hasard, qu'il faut pour cela contacter la
division des concours et examens de notre rectorat, afin qu'il puisse
nous confirmer ou nous infirmer que nos diplômes peuvent bien servir
d'équivalent. Je me suis effectivement adressée à mon rectorat, mais je
n'ai eu que pour réponse, "oui, vous pourrez bénéficier de
l'équivalence mais non je ne peux vous faire d'attestation".
Mon
soucis étant que si au mois d'août on me donne un autre son de cloche,
il sera trop tard pour moi, d'obtenir un vrai CLES. Est ce que
quelqu'un a plus d'information que moi ? Est-ce que quelqu'un a déjà
communiqué avec son rectorat ? Que lui a-t-on répondu ? S'il vous
plait, dites moi que je ne suis pas seule.En attendant, merci et bon courage à tous les candidats de toutes les matières !
djm
- Je comprends votre désarroi. D'un côté on vous dit que vous avez
l'équivalence, et de l'autre vous restez sans aucun preuve patente que
vous bénéficiez de cette équivalence, étant à la merci d'une
interprétation différente une fois les oraux passés en juillet. A
priori, puisqu'on vous a dit oralement que vous avez bien des ECTS de
validés en langues, et que cela suffit, il vaudrait mieux ne pas
s'inquiéter. Mais il serait rassurant que d'autres candidats nous
répondent qu'eux aussi, le rectorat leur a répondu de cette façon.
Juste pour savoir qu'on n'est pas tout seul dans ce cas.
Aussi
merci à ceux qui pourront nous dire comment cela s'est passé pour cette
validation d'ECTS en langues :))) Je marquerai leurs réponses ici...
Mercredi 22 février 2012, Nicolas nous signale l'information suivante - Lu sur le site du café pédagogique, dans l'expresso du 10 novembre 2011 :
"Concours : Le ministère laisse tomber le CLES2".
A
quelques jours des épreuves des concours d'enseignement, le ministère
insinue que les candidats titulaires d'un master n'auront plus besoin
de passer le CLES2. C'est ce qui découle d'une mention qui vient d'être
ajoutée sur le site ministériel. "Selon les dispositions de l'article
6 de l'arrêté du 25 avril 2002 relatif au diplôme du master, "le
diplôme de master ne peut être délivré qu'après validation de
l'aptitude à maîtriser une langue vivante étrangère. Les parcours types
de formation comprennent des enseignements permettant aux étudiants
d'acquérir cette aptitude". Ainsi, dès lors que les candidats,
titulaires d'un master, présentent un relevé de notes qui atteste de la
validation de crédits dans une langue vivante étrangère, ils n'ont pas
à justifier du CLES2". Ce certificat de langues a été considéré comme
un des obstacles au recrutement des enseignants. En le supprimant, le
ministère va dans le sens des recommandations du rapport Jolion.
Et de poursuivre avec un article de Jean-Louis Auduc intitulé. :
De la mastérisation à la dissimulation.
Dimanche 11 mars 2012 -
Démonerie ! J'oublie un peu mon site et je ne fais plus rien sur les
leçons d'oral, ni sur la préparation à l'écrit. Depuis quinze jours,
j'ai peu d'enseignements à l'IUFM mais j'ai passé tout mon temps libre
à essayer de boucler mes trois livres qui étaient déjà presque
terminés. Pour les Annales 2012, c'est bouclé depuis une semaine. J'ai
envoyé le tapuscrit à mon éditeur qui a réagi sur les chapeaux de
roues, donc c'est fini pour ce travail. Ouf, et d'un. Le second boulot
que je désirais achever était la réalisation du volume IV de la revue
LMEC. J'y suis finalement arrivé et j'ai envoyé le topo à Publibook. Il
faudra trois semaines pour savoir s'ils acceptent de le publier, car
là, c'est moins pressé. Mais maintenant je suis débarrassé pour ce
numéro, qui contiendra trois articles qui m'ont beaucoup intéressés, et
que j'ai pu lire en détail et positionner dans les pages de la revue
aussi bien que je l'ai pu ! Et me voilà en train d'avancer toujours un
peu plus sur l'écriture de mon livre "Délires et tendances dans
l'enseignement des mathématiques". Je pensais être au bout du tunnel,
mais on sait tous que l'on peut voir la lumière bien avant de sortir
d'un tunnel... Donc, disons que je vois la lumière, qu'elle devient de
plus en plus prégnante, mais que je trime encore parce que ce n'est pas
ça. J'ai écrit "une" conclusion aujourd'hui. Je sais que je serai
énormément critiqué sur cette conclusion, que personne ne sera
d'accord, que... Vous savez bien, si vous enseignez, combien c'est la
poisse quand on doit se mettre d'accord avec ses collègues dans une
réunion : il y a toujours matière à refus et des discussions à
vau-l'eau, pas toujours constructives. Peut-être que tout ce que je
raconte dans ce livre ne vaut pas le coup... Parfois je le trouve bien,
parfois je me dis que ça n'en vaut pas la peine et que cela revient à
faire des ronds à la surface de l'eau, comme quand on jette un caillou
dans une mare. Est-ce la peine de rider la surface ? Pourquoi perdre
son temps à cela ? Ne vaut-il pas mieux se contenter d'accepter ce
qu'offre la nature, ce qui arrive, quoi que ce soit, et ne pas ruer
dans les brancard. Arjuna, Arjuna, vient à mon aide !
Plouuuuuuuuf
! Encore un caillou dans la mare... Au fait, pourquoi me retrouvé-je
sur cette page alors que j'étais en train d'écrire une conclusion ? Ah
oui, parce que à l'occasion de cette conclusion j'ai surfé un peu, et
suis tombé sur cette lettre où Marc le Bris répond à une question posée
par un recteur : "
Comment réduire le taux d'échec en maths aux évaluations de CM2 ?".
On apprend sur son site qu'il n'a pas reçu de réponse. Cela a
été l'occasion pour moi de placer trois nouveaux liens (dans la page
des liens de MM) vers des pages que j'ai trouvées excellentes. Comme
çà, je pourrai les avoir en favori pour moi tout seul, et en faire
profiter ceux qui ont envie d'y aller pour voir. Il s'agit des lien
suivants :
- Le site de Marc Le Bris qui pose les vrais problèmes concernant l'éducation au primaire.
- Le blog de Natacha Polony, journaliste et essayiste, qui s'intéresse de près et avec excellement de justesse, aux problèmes de l'enseignement.
- Ecole républicaine, un site sur nos choix en matière d'enseignement.
Bon,
il est 11h30 ce dimanche, il fait mauvais dehors avec plein de nuages.
Mais je vais bientôt arrêter de pianoter parce qu'il faut bien arrêter
un jour. Et quand est-ce qu'on mange ? OK, OK, je souhaite un super
bon dimanche à tous les mégamathiens :)))
Lundi 12 mars 2012 -
Fabien Herbaut récidive ! Il nous propose de nous transformer en petite
mouche pour aller écouter ce qui se passe dans le huit-clos des
salles où l'on passe l'oral du CAPES externe. Je n'ai pas encore lu le
document en entier, mais je peux déjà dire que c'est vivant et donne
une bonne idée des questions posées. Voici le lien pour télécharger ses
Souvenirs des oraux du CAPES 2011 de mathématiques.
Vendredi 16 mars 2012 - Sur la page "
Cours", Laurent Claessens vient de déposer un énorme pavé de plus de mille pages de cours de mathématiques sur les thèmes
de l'agrégation. Un travail lourd qui ravira ceux qui s'entraîne pour
le concours et les autres qui ont seulement envie de lire de belles
pages sur ces thèmes si importants. Il s'agit du livre
Mes notes de mathématique.
Comme le dit son auteur : "ce recueil traite d'un peu toutes les
parties des mathématiques abordées à l'agrégation ; il est complet sur
certains points, très lacunaires sur d'autres, mais sera mis à jour
très régulièrement".
Au niveau des logiciels, Laurent Claessens nous informe aussi : "Vous pourriez ajouter
Sage.
C'est un logiciel libre de calcul symbolique autant que numérique. Il
peut être utilisé à l'intérieur d'un programme en python, ce qui rend
sage beaucoup plus programmable que tous les autres logiciels de maths.
Il existe une
version en ligne qui
fonctionne en mode graphique dans le navigateur : pas besoin
d'installer. Sage a fait son entrée à l'agrégation il y a deux semaines
à peine :)". Je vais rajouter de ce pas ce logiciel dans la
page ad hoc de MégaMaths...
Je remercie Laurent Claessens pour sa sympathique et conséquente contribution qui fera le bonheur de nombreux mégamathiens :))
Dimanche 25 mars 2012 - Voici le nouveau
programme de terminale S 2012 pour 2012-13.
De drôles de choix qui, selon moi, ne vont pas attirer les matheux dans
les filères de mathématiques. Un exemple : perdre autant son temps pour
définir des intervalles de fluctuation et des intervalles de confiance,
ce n'est pas ce qui fera aimer les maths et attirera de nouveaux
étudiants dans les filières scientifiques du supérieur. Regarder un
peut les définitions de ces intervalles données dans le programme
officiel (tout à la fin), voyez comment vous les comprenez, et imaginez
comment un pauvre type de terminal pourra les comprendre ! Pauvre gars.
Ah, ah, ah ! Bon, enfin, c'est la mode 2012, et il faut bien se dire
qu'une réforme ne préparant que la réforme suivante, cela changera dans
peu de temps. Pour le reste du programme, je ne ferai aucun commentaire
parce que cela va me "bouffer du temps" pour un truc qui n'en vaut pas
la peine. J'attendrai la prochaine réforme pour m'exprimer :-) En tout
cas, je souhaite une bonne journée à tous les mégamathiens !
Jeudi 19 avril 2012
- (Je
viens tout juste d'écrire 10 pages contenant 13 questions sur
lesquelles il faut savoir réagir, au sujet des équations
différentielles linéaires classiques. Il s'agit du document
Révisons les équations différentielles linéaires.
J'ai repris mon travail de collection de questions importantes pour les
oraux (ou les écrits suivant ce qui me tombe sous la main ou dans
l'esprit !) après ces vacances de Pâques passées à visiter des musées
et marcher, marcher, marcher encore, donc après un peu de décantation.
Maintenant, j'ai repris ma marche d'escargot qui sprint.
Ce matin,
j'ai lu deux très bons passages du livre de Jacques Diament intitulé
Fluide Glacial Gotlib... Enfin ces passages ont suscités un écho dans
mon cerveau (ce qui prouve que l'encéphalogramme n'est pas encore plat,
merci :) ! Voici ces deux passages que je voudrais partager avec vous.
Dans le premier, Damient nous parle de Gotlib. A méditer :
Premier extrait
- "Cependant un détail le gênait, dont il n'a pas parlé tout de suite
car, comme toujours, il craint de froisser les gens. Il s'agissait de
la queue du G de Glacial qui dépassait sous l'alignement des autres
lettres. Voilà le genre de choses qui nous laisse, vous et moi,
totalement indifférents, mais que Gotlib ne supporte pas. Et un jour,
bien plus tard, il s'est décidé à redessiner ce G qui l'agaçait tant.
(...) Cet épisode vous donne une idée de la rigueur avec laquelle
Gotlib a toujours travaillé. C'est d'ailleurs à cette rigueur avec
soi-même qu'on reconnaît, à mon avis, le véritable talent, alors qu'on
pourrait penser que c'est à la facilité d'invention. Le vrai talent ne
pardonne rien."
Second extrait
- "Gotlib (...) racontait comment il s'y prenait quand il cherchait une
idée. Il notait toutes celles qui lui passaient par la tête, puis,
quand il ne trouvait plus rien, il sélectionnait parmi tout ce qu'il
avait noté, celle qui lui paraissait la plus intéressante. Et, à partir
de cette idée, il cherchait une idée. Et au final, on croit que c'est
venu tout seul. Que nenni !"
Jeudi 19 avril 2012
- Je viens d'avoir eu le courage de placer la nouvelle version de mon
fascicule Préparation intensive à l'entretien en date du 19 avril 2012.
Chaque année, j'essayerai de placer une nouvelle version augementées
des nouvelles questions que j'aurai pistées. Ce recueil est donc celui
de l'année 2012, où vous verrez que j'ai placé les questions sur les
équations différentielles que je viens de travailler et qui sont
proposées aussi dans les lignes ci-dessous. Bon, voilà une chose de
faite et je peux passer à d'autres horizons... Pour accéder à ce
recueil de questions d'enfer cliquez sur la couverture bleue à côté
, sur le sympathique caniche blanc ! Et oui pôvre bête... mais elle n'a pas demandé de droits à l'image, elle, pas bête...
Jeudi 26 avril 2012, de Cend.
- (...) Recalee de l'interne (je suis moyennement d'accord avec le
temoignage de la personne qui a été admise sur votre editorial, il y a
des sujets pour lesquels une preparation "classique" telle qu'elle la
décrit ne sert à rien...), je m'attelle aux oraux de l'externe.
Toujours en candidate libre. Je rassemble livres, docs, lecons, je me
procure les supports de revision necessaires, mais je suis toujours un
peu dans le flou. Deux reponses m'éclaireraient :
- En quoi les nouveaux oraux du CAPES different-ils des anciens? Y-a-t-il une différence de niveau mathematique?
-
Et pourriez vous me diriger vers les editions les plus pertinentes en
matiere de manuels scolaires lycée & BTS, je vais courrir me les
procurer au CRDP.
Pour préciser, je commence à travailler quelques unes de vos lecons. Mes
etudes de maths datant un peu, je ne suis pas sure mais j'ai
l'impression que le niveau est assez élevé. D'ou ma question de savoir
si vos lecons sont d'un niveau correspondant à l'ancienne version du
CAPES, et si aujourd'hui le niveau est moindre (avec un CAPES plus
orienté pedagogie ?).Desolee, les flou de mes questions est représentatif du flou que m'inspirent ces oraux... (...)
djm
- (...) Effectivement, les quatre livres “L’épreuve d’exposé au CAPES
mathématiques” correspondent aux anciennes leçons d’oral 1 du CAPES, et
un changement de programmes ayant eu lieu à la session 2011. Le
programme de l’oral s’est maintenant centré sur le collège, le lycée et
les classes STS, et plus tourné vers la pédagogie et la connaissance
des programmes. A priori je dirai comme vous, que le niveau a baissé.
Mais il s’agit d’un oral et les examinateurs ont toujours le droit de
poser des questions variées sur le thème que l’on a exposé, pendant
l’entretien. Il faut donc essayer de leur répondre en mettant en avant
toute sa culture mathématique.
Dans un premier temps, construisez
vos leçon “a minima” pour parer au plus pressé, et laissez à plus tard
la plupart des approfondissements, sauf si vous l’avez “à portée de
vous”.
Construisez vos leçons “au mieux” à partir de vos livres du secondaire.
Même
si le travail est énorme, et si le flou subsiste, rappelez-vous qu’il
suffit de tomber sur une leçon que l’on aime bien et que l’on a préparé
pour avoir de bonnes chances de “carburer”.
Pour la question
concernant les manuels, je ne pourrais pas vous répondre car je ne les
connais pas bien, et de plus, l’appréciation d’un livre est aussi une
histoire de caractère. Achetez des livres qui vous donnent de les
ouvrir, avec lesquels vous vous sentez en adéquation. Le mieux serait
de voir plusieurs collections avant de se décider, mais c’est souvent
un luxe, donc on prend ce que l’on trouve. Tous mes voeux de “bonne”
préparation qui avance :)
Samedi 28 avril 2012, de E.M.
- En fait, je ne m'attendais même pas à être admissible au CAPES
car lors de la deuxième épreuve je n'ai fait que la partie Algèbre. Je
suis une véritable merde en géométrie. D'ailleurs, j'ai reçu votre
livre le matin de la deuxième épreuve. La bonne blague! Dans la partie
Géométrie, je n'ai fait que le dessin de l'ellipse et de son cercle
directeur. Je vous laisse donc imaginer le choc que j'ai eu quand j'ai
vu que j'étais admissible. Je n'ose même pas imaginé à quel niveau ils
ont placé la barre d'admissibilité pour les écrits. A tout les coups,
j'ai pile poil la note d'admissibilité. Il va falloir que je me tape au
moins dans les 15/20 aux deux oraux. Quel stress!
Au fait,
sauriez-vous quand ils enverront les dates pour les épreuves orales? Ce
n'est pas évident de trouver une location en France. Étant donné que je
dois partir en France fin Mai, je m'inquiète car je ne peux pas bloquer
une période précise pour la réservation du logement. Est-ce que vos
étudiants ont déjà reçu leur convocation pour les épreuves orales? Il
n'y a rien dans ma boite aux lettres, rien dans ma boîte mail et rien
sur le site en ligne où ils publient les résultats.
PS: Vous
pourriez me conseiller pour le choix de manuels de 1°ES, T°ES, T°S et
BTS? Maintenant, on a droit qu'à un bagage de 23 Kg pour prendre
l'avion alors je ne peux pas trop me permettre d'emporter plus d'un
exemplaire de chaque. Je fais déjà l'impasse sur les manuels de
Collège. Je ne vais prendre que des manuels de lycées et quelques
bouquins niveaux Capes/agrégation. Le hic, c'est que je ne sais pas
trop quoi commander pour les manuels de lycées et de BTS. J'ai déjà
deux manuels de 2° et de 1°S (Déclic et Transmath). Pour les 1°ES,
T°ES, T°S et BTS, je ne sais pas quoi choisir car je n'ai pas
suffisamment de recul pour me rendre compte si un manuel est mieux
qu'un autre.
djm
- Je pense qu’il y a peu de candidats et que les portes sont tout de
même plus grand ouvertes que les années précédentes. Cela explique que
l’écrit soit moins dévastateur, et comme vous le dites, cela reporte le
challenge sur l’oral surtout si l’on n’a pas de réserves venant de
l’écrit. Enfin, il faut positiver et se dire qu'e passer l’oral nous
donne au moins une chance de “bien tomber” sur un sujet qu’on aime
bien, et de réussir ainsi. Mes étudiants n’ont pas encore reçu de
convocations que je sache, donc ça doit être normal. Chaque année cette
attente occasionne des inquiétudes bien compréhensibles.
Je ne
connais pas suffisamment les manuels pour vous indiquer une collection.
Tous apporteront des munitions pour vos oraux. Puisque vous avez déjà
du Transmaths et du Déclic, et si vous aimez le style de l’un d’eux,
achetez dans cette même collection pour les TS et TES. Choisissez une
collection BTS en voyant ce qui se dit sur internet, par exemple. Je ne
peux pas vous en dire plus... Bonne continuation dans votre
préparation, et n’oubliez pas que l’on est parfois étonné de sa propre
réussite.
Mardi 16 mai 2012, de Marie-Laure
-
(...) Je me permet de vous envoyer ce mail afin d'avoir un conseil
avisé. Agée
de 37 ans j'ai eu mon bac C en 1993 (10 de moyenne). J'ai ensuite
integré la fac des sciences. J'ai validé mon deug math en trois ans.
Inscrite ensuite en licence, j'ai réussi a valider mon diplome au bout
de 4 ans (non, non pas d'erreur de frappe, 4 ans) apres un acharnement
qui m'a valu la clémence du responsable de l'époque. En
résumé j'ai une licence en math mais derrière j'ai fourni peu de
travail pour la mériter... Je travaillait a l'époque, j'avais un loyer
a payer et j'avoue que j'ai mis de côté mes études ! Aujourd'hui je
travaille, j'ai deux enfants de 2 et 4 ans et une maison a payer. Je
vais essayer de faire simple et bref.
Aujourd'hui
j'aimerai reprendre ou j'ai arrêté a l’époque et tenter de passer le
capes. J'ai bien conscience que je me lance dans un projet titanesque
mais cette fois j'ai la maturité et la stabilité en plus. En cherchant
des informations sur le contenu du programme de capes, je suis tombé
sur votre site internet qui m'a paru très motivant. Ma question
est très simple, pensez vous que j'ai une chance de reussir ce concours
? Dans mon idée, je souhaite me remettre a niveau d'ici septembre 2013
afin d’intégrer le master 1 (est ce possible de le valider par
correspondance) et de pouvoir me présenter au capes a l'automne 2014...
Je pense arreter de travailler au moins un an pour mettre toutes les
chances de mon coté mais je dois être sure d’être apte a réussir ce
concours.
Peut-être dans votre carrière avez vous passer
quelqu'un de mon profil.... Je pense avoir toujours eu une certaine
aisance avec les maths mais je reconnais que j'ai trop peu travaillé
pour que mes notes ou résultats le prouvent !
En espérant que vous trouverez quelques minutes pour me répondre... (...)
djm
- Voici ce que je retiens de votre parcours. Après des études
universitaires menées dans des conditions difficiles puisque vous étiez
obligée de travailler pour payer votre loyer et faire bouillir la
marmite, vous avez décroché une licence de mathématiques. Aujourd’hui
vous travaillez et avez deux enfants en bas âge, et vous vous posez la
question de savoir si vous pouvez vous permettre de reprendre les
études pour décrocher un master d’éducation et passer le CAPES externe.
Je
ne sais pas quel est votre travail actuel, si c’est comme enseignante
vacataire dans un établissement scolaire, ou si cela n’a rien à voir
avec l’enseignement des mathématiques. Quoi qu’il en soit, vous
envisagez de reprendre vos études pour tenter de passer le concours, et
il doit y avoir des raisons très personnelles qui vous poussent à cela,
car on ne choisit pas cette voie sans raison. Je devine que vous avez
envie de refaire des mathématiques en ayant plus de temps et d’énergie
à y consacrer, car vous dites que vous avez maintenant la “maturité et
la stabilité en plus”. C’est cette envie qu’il faut déjà analyser :
être motivé pour se lancer dans ce projet est essentiel pour ne pas
avoir à perdre son temps.
Il semble que vous ayez beaucoup envie de
vous lancer dans l’aventure. Il faudra passer beaucoup de temps pour se
mettre à niveau, puis pour augmenter ses chances de réussite au
concours. Comme pour tout concours, un candidat ne peut qu’augmenter
ses chances de succès sans être véritablement certain d’atteindre son
objectif dans un délai raisonnable. C’est une inconnue sur laquelle on
peut agir, mais qui dépend de nombreux paramètres... On ne peut pas
avoir l’assurance, au tout début d’un tel projet, de sa réussite au
concours. Il faut imaginer devoir le passer deux, ou trois fois de
suite, pour voir ses chances augmenter.
Au niveau du master, où il
s’agit d’un examen, les choses sont plus tranquilles si l’on investit
suffisamment de temps et si l’on conserve son feu intérieur. En deux
ans, cela devrait être réglé. En général il vaut mieux se lancer dans
un master à temps plein, pour pouvoir le travailler à fond, mais si ce
n’est pas possible, il reste toujours l’alternative de demander une
inscription comme salarié (une inscription de type RSE, pour “régime
spécial étudiant”) où l’on ne passe pas de partiels et où tout se joue
aux examens terminaux, mis à part quelques enseignements spéciaux comme
des TP de e-enseignement ou d’informatique appliquées à l’enseignement
des mathématiques. Etre RSE n’est pas une sinécure, et il y en a qui
ratent sévèrement et d’autres qui réussissent bien, donc il n’est pas
possible de faire des pronostiques. Cette année, l’étudiant qui obtient
les meilleurs résultats tant à l’écrit qu’aux oraux en master 1 dans ma
matière est une étudiante libanaise qui avait obtenu son BAC au Liban
il y a belle lurette, qui n’a plus fait de mathématiques depuis au
moins plus de dix ans, et qui doit s’occuper de ses deux enfants en bas
âge. Elle habite de plus à l’autre bout de la Guadeloupe, et se fait un
sang d’encre avant chaque examen (qu’elle potasse au maximum d’après ce
que je vois). Et bien, c’est elle qui vient d’obtenir un 19,5/20 à
l’oral que je viens de faire passer aujourd’hui, en ayant travaillé
chez elle sur les TD et les corrections de TD que j’avais régulièrement
envoyés aux inscrits durant ce semestre. Elle a aussi obtenu 18/20 à
l’écrit d’hier, et le méritait. D’autres étudiants du régime normal ont
eu de bien mauvaises notes : un 2/20, un 5/20, et des notes d’oral aux
alentour de 8. Sa prouesse est sans doute exceptionnelle, mais cela
montre que c’est possible.
Donc vous pouvez envisager de continuer
à travailler tout en vous inscrivant dans un master dans un IUFM. Vous
pouvez aussi vous arrêter de travailler pendant un an pour vous
consacrer à la réussite de votre master. C’est faisable et dépend de
votre motivation.
Pour le concours, vous le passerez dès que vous
pourrez et, une fois le master en poche, vous pourrez le passer autant
de fois que vous le désirerez. Etant entendu qu’on espère tous le
décrocher le plus vite possible pour ne pas galérer pendant des
lustres. Encore une fois, rien n’est écrit, et tout dépend du temps que
l’on a pu investir dans sa préparation et des paramètres divers qui, on
l’espère, joueront en notre faveur et pas seulement contre nous.
L’important
est déjà de se faire plaisir et de se lancer dans un projet qui nous
fait vibrer suffisamment. En vous lisant, j’ai l’impression que c’est
le cas. L’important est aussi de ne pas perdre ses acquis dans son
travail, dans sa profession actuelle, et une solution hybride (le RSE)
permet d’avancer et de se désengager si cela ne correspond pas à ses
désirs. Ou sinon, si l’on a suffisamment ses arrières assurées, on peut
se lancer à fond.
Votre question était “pensez vous que j'ai une
chance de réussir ce concours ?”. Vous en aurez si vous alignez
suffisamment d’heures de préparation pendant ces deux années de
préparation du master.
Vous vous demandez aussi si vous serez apte
à réussir ce concours. Vous avez eu votre BAC C (et le BAC S option
maths actuel est plus dévalorisé que le BAC C d’il y a une époque) avec
juste la moyenne, mais vous avez ensuite réussi à décrocher une licence
en faisant autre chose. Donc il est tout à fait plausible d’imaginer
que vous serez tout à fait apte à réussir à ce concours après des
heures et des heures d’entraînement et de remise à niveau.
La
question que je vous poserai est celle-là : avez-vous vraiment envie de
passer des heures et des heures à potasser des thèmes de géométrie,
d’algèbre, d’analyse, de probabilités et d’arithmétique, à lire des tas
de manuels du secondaire, à répondre à des tas de questions sur ces
sujets (avec la correction à côté pour pouvoir apprendre et faire des
progrès intenses) et à rédiger des tas de problèmes d’annales (toujours
en vous permettant de lire la solution et de voir cela comme un jeu
d’apprentissage où l’on acquiert un talent petit à petit) ? Si la
réponse est affirmative, alors foncez ! Faites-vous plaisir et
amusez-vous bien. Vous pouvez y arriver comme tant d’autres.
Voilà
ce que je peux vous dire après vous avoir lu. Mais attention, je ne
suis pas un oracle, loin de là, et mon opinion, mes réflexions,
n’engagent que moi. C’est vous qui aurez la responsabilité de faire ces
choix et de mettre ensuite toutes les chances de votre côté. C’est
toujours ainsi d’ailleurs : chacun, autant que nous sommes, devons
faire des choix très dichotomiques tout au long de notre vie. Ah cette
omniprésente dichotomie !
Je souhaite que vous trouviez votre voie
et que le choix que vous ferez soit le bon ! Posez-vous bien la
question : qu’aimerais-je vraiment faire à présent ?
Et passez une bonne journée sur Terre,
Vendredi 25 mai 2012
- Une enseignante m'a parlé de la dernière magouille qu'elle a déjouée
: Tricherie à l’iphone pendant une interrogation écrite. On y trouvera
aussi mon cri contre le remplacement des écrits de concours par des
dossiers de VAE. Je n'ai pas pu m'empêcher !
C'est à lire ici.
Samedi 26 mai 2012, de Aurélie
- Je voulais réagir à
votre dernier article
ayant moi même été confrontée au problème ! La question d'accès à
Internet ne se posait pas, seul le téléphone lisant les mms
suffisait... Je disposais d'une classe de tle S avec des niveaux très
hétérogènes. Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que le moins
bon de la classe (environ 2 de moyenne avec spé maths ...) et le
meilleur de la classe (qui tourne à un bon 19 de moyenne) avaient deux
exercices identiques ! J'ai bien évidemment cherché sur internet sans
trop de conviction car le meilleur à une façon bien à lui de rédiger et
ça lui ressemblait fortement. Je ne trouve rien ou du moins rien de
ressemblant.
J'en parle à mes collègues qui ont constaté le même
problème dans les autres disciplines sauf en LV2 : un faisait allemand
l'autre espagnol, pas de bol !
Le DS suivant le surveillant a
trouvé la combine ! Le meilleur des deux élèves prend sa copie en photo
et l'envoie en mms au moins bon ! Facile à faire car le surveillant est
seul à surveiller 50 élèves ...
Le DS suivant on oblige donc
toutes nos chères têtes blondes à déposer leurs téléphones sur une
table près du surveillant. Notre élève le moins bon est retourné à ces
bonnes vieilles notes.
Semaine suivante, même demande du surveillant
de déposer les téléphones, et oh surprise retour des copies identiques
! Nous avions oublié que nos chers élèves changeaient de portable comme
de chemise ! Nos deux élèves concernés avaient tout simplement pris 2
téléphones chacun !
Bref ils ont toujours une idée d'avance sur nous
! Pourtant je ne m'estime pas pour l'instant larguée par la
technologie, je suis jeune enseignante, j'ai 5 ans d'écart avec
certains de mes élèves ! La seule parade que j'ai pu trouver pour ces
deux élèves a été de faire 2 sujets différents... Mais effectivement
il y a double travail pour moi à la conception du sujet et à la
correction, sans parler de la difficile utilisation en classe car
impossible de faire une correction en classe entière.
Si mes
souvenirs sont bons, impossible de mettre des brouilleurs d'ondes dans
les salles d'examens pour des soucis sanitaires sur nos chers élèves...
alors que faire ?
djm - (...) Brouiller les ondes serait l’attitude la plus
responsable à adopter, mais comme vous le dites, certains diront que
c’est dangereux pour la santé, alors qu’on est tous déjà traversés par
des milliers de fréquences venant de partout. Une première idée
serait de mettre 0/20 en cas de passages identiques entre ces deux
élèves : le mauvais, qui copie, et le bon, qui l’aide à copier. Une
autre idée serait que l’administration propose un second surveillant et
que les deux surveillants quadrillent la salle de composition. C’est
actuellement peu réaliste car il manque tellement de surveillants pour
les autres tâches. En tout cas il ne devrait jamais y avoir un seul
surveillant pour 50 élèves. Pour 30 élèves tout au plus. Donc on
retrouve la nécessité de ne pas avoir des classes surchargées, comme
c’est le cas actuellement compte tenu de choix budgétaires évidents.
Conclusion
: on agit tous au coup par coup mais cet accès à internet sur les
Smatphones complique singulièrement la tâche, et la meilleure solution
est le brouilleur d’ondes, ou encore ce papier peint qui bloque les
ondes venant de l’extérieur de la salle où il est posé. Il y a de
l’avenir dans cette invention ! (...)
djm - (...) Brouiller les ondes serait l’attitude la plus
responsable à adopter, mais comme vous le dites, certains diront que
c’est dangereux pour la santé, alors qu’on est tous déjà traversés par
des milliers de fréquences venant de partout. Une première idée
serait de mettre 0/20 en cas de passages identiques entre ces deux
élèves : le mauvais, qui copie, et le bon, qui l’aide à copier. Une
autre idée serait que l’administration propose un second surveillant et
que les deux surveillants quadrillent la salle de composition. C’est
actuellement peu réaliste car il manque tellement de surveillants pour
les autres tâches. En tout cas il ne devrait jamais y avoir un seul
surveillant pour 50 élèves. Pour 30 élèves tout au plus. Donc on
retrouve la nécessité de ne pas avoir des classes surchargées, comme
c’est le cas actuellement compte tenu de choix budgétaires évidents.
Conclusion
: on agit tous au coup par coup mais cet accès à internet sur les
Smartphones complique singulièrement la tâche, et la meilleure solution
est le brouilleur d’ondes, ou encore ce papier peint qui bloque les
ondes venant de l’extérieur de la salle où il est posé. Il y a de
l’avenir dans cette invention ! (...)
Samedi 9 juin 2012, de J. G. - J'ai
un petit soucis : la leçon 1 Résolution de problèmes à l'aide de
graphes. Que dois-je faire ? J'expose les problèmes et énonce les
définitions et théorèmes qui permettent de les résoudre ou alors
j'expose les problèmes et traduit la situation avec le vocabulaire de
graphes sans résoudre l'exercice puis bien sur enonce les définitions
et théorèmes qui permettent de les résoudre ? Par contre : les leçons
39, 40, 47 Problèmes de constructions géométriques, Problèmes de lieux
géométriques, Problèmes conduisant à l'étude de suite :J'expose les
problèmes et énonce les définitions et théorèmes qui permettent de les
résoudre. Qu'en pensez-vous ? En ce qui concerne l'agreg pas admissible, je suis bien loin du seuil d'admissibilité mais j'ai appris beaucoup cette année...djm
- Vous ferez comme vous l’entendez, car dans “résolution de problèmes à
l’aide de graphes”, on laisse la liberté de parler de ces problèmes, et
d’expliquer les constructions logiques que l’on doit créer pour les
résoudre, ou bien de parler de ces problèmes et de passer rapidement
sur les outils (en les supposant plus ou moins connus) pour montrer
comment les résoudre. La solution serait entre les deux : poser
quelques problèmes, dire rapidement ce que l’on définit comme outils et
passer à sa résolution. C’est donc utiliser des problèmes concrets pour
devoir ensuite montrer comment on les résout dans le cadre d’une
théorie qui s’appelle la théorie des graphes. Pour
les autres leçons, ce que vous avez choisi de faire me convient
parfaitement. De toute façon, en 15 min d’exposé, on ne peut pas faire
plus, et si le jury a envie de voir une démonstrations complète, il ne
se gênera pas pour le demander soit pendant les 15 minutes de
développement, soit pendant les 30 minutes d’entretien. N’ayez donc pas
de soucis pour cela, et créer une leçon en laquelle vous croyez, et
donc pour laquelle vous aurez des arguments pour la défendre.C’est
dur l’agrégation externe, et les places sont très chères. C’est bien
d’avoir appris des choses : cela vous servira tout au long de votre
métier, et vous retirerez le bénéfice de tout cet investissement quand
vous serez déjà certifiée et passerez l’agrégation interne.
Mercredi 13 juin 2012 - Florent
vient de m'apporter la SUPER BONNE nouvelle : le CLES et le C2i2e
viennent d'être reportés à l'année de titularisation et n'empêcheront
donc pas cette année de refuser des candidats valeureux qui auraient
obtenu toutes leurs qualifications en mathématiques, mazette : un
master soit 5 années après le BAC et un concours de haut niveau où l'on
conserve un "haut" niveau justement en recrutant moins que le nombre
de postes disponibles, vu l'évaporation des candidats. Depuis le temps
que j’attendais ça. En fait et pour tout vous dire, j'espère même la
suppression pure et simple de ces deux examens parasites, et serai ravi
si, en attendant leur suppression, on imposait à tous les CAPES
disciplinaires un examen de mathématiques de niveau troisième pour être
certain des connaissances en sciences des futurs professeurs de lettre
ou de langue, par exemple, en s'attachant à vérifier aussi leur
capacité à raisonner rigoureusement.
Jeudi 14 juin 2012, deux questions de Ghi sur l'oral du CAPES - (...)
1.
J'ai essayé de préparer l'oral avec des livres de première et terminale
des sections ES et S : dans la collection Déclic Hachette (livre du
professeur et livre des élèves). Pour l'épreuve de leçon, je compte les
utiliser amplement : c'est-à-dire reprendre en gros le déroulé du cours
et les exemples, en sélectionnant les exercices que je juge les plus
intéressants. Après un an d'enseignement, j'ai la chance d'être
relativement à l'aise à l'oral et, par conséquent, je ne compte pas
lire mes notes : je reprends simplement la forme du cours proposé dans
ces livres, en y ajoutant çà et là des réflexions personnelles.
Mais
il se pose alors la question : peut-on me reprocher de suivre de trop
près un manuel scolaire, même si je le fais de mémoire au moment de
l'exposé ? Je suis très conscient que la question peut paraître
stupide, puisque l'on apprend en copiant. Mais je n'ai "préparé" aucune
leçon en combinant plusieurs sources d'informations, comme il faudrait
le faire idéalement (encore que j'ai aussi lu quelques leçons préparées
par vos bons soins…). Je ne connais pas les attentes du jury, et ce
point-là m'inquiète un peu.
2. Par ailleurs, les livres du lycée sont-ils autorisés pour préparer la deuxième épreuve ?
djm
- 1. Votre méthode me semble tout à fait bonne : pourquoi s’interdire
de reprendre le déroulement d’un cours donné dans un livre, puisque
vous avez ce livre et que les nouvelles épreuves incitent le candidat à
présenter des activités vues en classe et des projections de pages de
tableurs, de programmes ou de dessins géométriques obtenus avec des
logiciels de géométrie. De plus les membres du jury de l’année passée
ont été pour la première fois en majorité formé d’inspecteurs de
l’éducation nationale et de collègues du secondaire : la présence
d’enseignants-chercheurs issus des universités était vraiment revue à
la baisse ! Cela doit être une volonté politique pour imposer un
changement drastique dans la nature des attendus des épreuves. Il
faudra s’adapter à cela, et se caler sur des leçons du secondaire me
semble une réponse adaptée à cette nouvelle donne.
Juste un point :
il est toujours conseillé de bien savoir de quoi l’on parle, et de
pouvoir adopter un discours différent si le jury pose certaines
questions plus académiques. Dans ce cas, il faut montrer quelle est sa
culture mathématique, et montrer qu’on sait certaines choses que l’on
ne dira pas forcément devant une classe. Un candidat parle à ses pairs,
à des spécialistes des mathématiques, donc ne doit pas se contenter de
proposer une leçon comme il le ferai pour une classe, et en tout cas
doit être capable de répondre à des questions de spécialistes autrement
plus complexes que les questions auxquelles on peut s’attendre de la
part d’élèves d’un niveau donné.
Et bien sûr un travail combinant
plusieurs sources, effectué pendant les années qui précèdent le
concours, est un travail de longue haleine qu'il est toujours utile de
mener pour atteindre l'excellence dans la compréhension des items
mathématiques, autant que cela est possible. On ne peut cependant nier
que le temps manque énormément et que souvent l'on se jette dans la
préparation des oraux avec frayeur en voyant l'étendue des
connaissances qu'il faudrait posséder et le temps qu'il reste pour y
parvenir : on choisit alors une stratégie qui permette de "survivre" et
d'aller au feu avec quelques cartouches. Que pourrait-on faire d'autre
? Et l'on se trouve dans la nécessité d'avancer sur ces leçons coûte
que coûte. Votre méthode qui utilise à fond les livres qui vous
accompagneront est très bonne de ce point de vue.
Pratiquement, le
jour de l'oral, ne dites pas où vous avez recopié le plan de cotre
leçon, et personne ne se rendra compte que vous avez suivi un livre
particulier pour deux raisons. La première est que tous les livres se
ressemblent un peu, étant bien obligés d’aborder les notions en suivant
la mode actuelle (qui change tous les 8 ans). La seconde est que les
membres du jury ne se rappelleront plus de ce qui a été fait dans tel
livre ou tel autre, à moins de tomber sur un collègue qui vient juste
d’enseigner cette année en suivant le plan de votre livre. Mais si cela
arrivait, il n'y aura aucun mal à dire que l'on a décidé de suivre
le plan de ce livre parce qu'on le trouvait adapté et pertinent. Dans
tous les cas, pour ces exposés, il faudra faire des choix et les
défendre.
Faites vos choix, prenez vos décisions pour votre plan de leçon
d’oral, puis allez-y en y croyant et en défendant votre point de vue,
avec civilité et entre gens de bonne compagnie, il s’entend. Evidemment
qu’une bonne préparation en amont permettra d’éviter plus d’écueil,
mais répétez-vous que PERSONNE n’est jamais préparé à 100% et que les
paramètres sont tellement nombreux qu’il est normal d’opérer un tri, et
de “faire pour le mieux dans la situation où l’on a été amené à réagir,
à construire et à communiquer”. Et vogue la galère...
2.
Les livres du secondaire vendus dans le commerce et non annotés sont
acceptés sans problème. D’ailleurs tous les livres vendus dans le
commerce et non annotés seront aussi acceptés, sauf ceux qui
“pourraient dénaturer” l’épreuve parce que trop “spécialisés” dans la
préparation au CAPES. Par exemple mes quatre livres de “préparation à
l’épreuve d’exposé du CAPES maths” seront interdits rien qu’à la vue du
titre, même s’ils concernait le programme du CAPES d’avant 2010. Encore
une fois, on a fait de mauvais choix : il fallait ou TOUT interdire, ou
TOUT accepter, car on ne me fera croire que le traitement puisse être
le même pour tous les candidats : certain surveillant acceptera qu’un
candidat utilise un livre donné tandis qu’un autre, à un autre moment,
l’interdira. Cela ajoute une possible différence de traitement entre
les candidats, et je n’aime pas ça.
Et pour répondre à votre seconde
question : oui, les livres sont autorisés pour l’oral 2 dans les mêmes
conditions que celles de l’oral 1.
CLES2 & C2i2e -
Toujours en catimini et au dernier moment pour donner un stress maximum
à un maximum de candidats, sauf ceux qui ont déjà abandonné à cause de
toutes des certifications stupides rajoutées à l'emporte pièce pour
passer son CAPES : dans une brève datée du 13 juin 2012, le ministère
de l'éducation nationale a modifié la date d’exigibilité du C2i2e et
du CLES 2. Il est maintenant dit que : "Les lauréats devront en
justifier la possession à la date de leur titularisation et non plus à
la date de la stagiarisation comme auparavant". Pour obtenir plus
d'informations, cliquer ici.
Vendredi 22 juin 2012, d'un mégamathien - Je suis allé à Paris pour voir le
déroulement des épreuves de l'agrégation interne 2012, et j'ai été
surpris de voir le nombre de curieux qui comme moi voulaient assister
aux oraux, il n'y avait pas de place pour tout le monde. J'ai vu
plusieurs type de candidats :
- ceux qui connaissent les épreuves et qui ont des connaissances solides.
- ceux qui sont paralysés, qui ne savent plus rien devant le jury, même pas l'aire d'un triangle !
-
ceux qui ne connaissent pas le formalisme de l'épreuve et font une
première demie heure très brouillonne mais qui répondent à toutes les
questions mathématiques du jury !
- ceux qui ont une bonne maîtrise
du formalisme attendu : temps, tableau, plan mais semblent bcp moins à
l'aise aux questions (c'est d'ailleurs surprenant (dans le sens "pas du
meilleur effet") après une si belle présentation..)
J'ai trouvé les
jurys tout a fait corrects, pas de question piège (ou je ne les ai pas
vus !), une progression dans la difficulté des questions.
Enfin
et c'est l'objet de ce mail je vous envoie un document sur le
savoir
prendre des points que j'ai essayé de retravailler et d'étoffer.
Dimanche 24 juin 2012, Florent nous communique - Votre
document est très intéressant, comme ceux trouvés sur votre site. Je me
demandais si vous connaissiez un livre où seraient réunis toutes les
preuves (admises) au collège et au lycée. Car au final, je trouve les
leçons du CAPES très inégales, certaines ont toutes les démos dans les
manuels scolaires (leçons de niveau Lycée généralement), mais celle de
géométrie du collège n'apporte aucune démonstration. Je sais que vous
concevez beaucoup de livres pour préparer le CAPES, alors pourquoi ne
pas réaliser un tel livre avec un numéro ISBN et non intitulé
PRÉPARATION CAPES, pour que TOUS les candidats aient la même chance
devant les sujets tirés. En outre, serait-il possible de mettre sur
votre site jour, après jour, l'intitulé des dossiers d'Oral 2 ainsi que
le thème d'agir en fonctionnaire de l’état, si vous les avez ?
djm -
(...) Je suis content que vous ayez apprécié mon dernier travail sur
l’exploitation des propriétés de la symétrie axiale sur les énoncés du
collège. Je ne connais pas de livre qui regrouperait ce type de
travail, très spécifique, puisque s’adressant à des matheux qui jettent
des regards sur des programmes du secondaire ou des aspects divers des
mathématiques.
Votre idée est bonne, et j’ai déjà quelques thèmes
qui pourraient intéresser. Comme je suis mes “intuitions”, que je
m’adapte aux quelques idées qui me viennent (parfois) à l’esprit (j’y
suis obligé), les thèmes traités jusque-là vont dans tous les sens et
il faudra que je trouve un titre adapté à cette situation éclectique
(j’allais dire “électrique”). Je pense à “Maths en stock” ou “Brèves de
mathématiques”. Si vous avez une idée de titre, n’hésitez pas à me le
proposer...
Enfin, on verra bien si j’arrive au bout de ce projet.
Les choses avancent très lentement, mais les thèmes dont je parle
m’intéressent beaucoup et me motivent, ce qui est déjà important pour
moi. On verra bien ce que l’avenir nous réserve. En tout cas vos
encouragements me motivent en me montrant qu’il y a peut-être quelques
personnes qui seraient intéressées par une parution de ce type.
Par
contre je ne pourrai pas placer les dossiers d’oral 2 au fur et à
mesure qu’ils paraissent, même si je demande à ceux qui l’ont passé de
me les envoyer, car cela établirait une différence de traitement entre
les candidats de cette session, même si le gain est négligeable selon
moi. Ce ne serait pas déontologique, donc j’attendrai la parution de
ces textes sur le site du jury avant de relayer l’information.
Vendredi 29 juin 2012, question de P.J. - Faut il dans la leçon : "problemes conduisant à l'etude de fonction" faire une partie cours avec
-l'ensemble de definition
-etude de la parité periodicité
-etude des asymptotes
-tableau de variation
-equation de tangeante
-TVI
et
des exemples (plan proposé par clement boulonne), ou directement et
uniquement des exemples (plan de l'année derniere M2 VERSAILLES) ? Le
second me semble un peu ennuyeux pour le jury...
djm
- Les deux choix devrait être possibles, mais attention : comme il y a
marqué “problèmes conduisant...”, il est sans doute plus sécuritaire de
ne présenter que des problèmes qui obligent à étudier des fonctions, et
ne présenter les savoirs que quand on en a besoin, en les supposant
donc déjà connus. De plus, en 15 min de présentation, on a juste le
temps de proposer disons 23 ou 4 problèmes et les mettre en bouche. Un
peu de geogebra, etc... Le temps passera trop vite. Le développement
servira à donner la solution d’un problème dans le tas, à coup sûr. Je
pense donc que la seconde solution est la meilleure.
Vendredi 29 juin 2012, compte rendu de Philippe Auria sur son oral 2 du CAPES. Quand
on sort d'une épreuve orale, on se rappelle de certains épisodes mais
on a bien du mal à deviner comment le jury nous a perçus et quel sera
son jugement. L'impact réel de sa prestation reste inconnu. Dans le
texte suivant, Philippe Auria sait qu'il a répondu à énormément de
questions, mais en sortant de la salle, ne se souvient que de ses
échecs et de ses manques. Le goût est amer. Pourtant... [
LIRE LA SUITE]
Samedi 30 juin 2012, compte rendu de Clément Boulonne. - Clément Boulonne que tout le monde connaît pour son polycopié, nous a rédigé le
compte rendu de ses épreuves orales du CAPES sur son
blog. Très intéressant.
Mardi 3 juillet 2012 : OU PASSER LE CLES2 ?
Je ne sais pas comment répondre à un lauréat au CAPES de Martinique qui
me demande où s’adresser pour passer le C2i2e, et je sais que certains
d’entre vous, par exemple en prépa concours, ont eu bien des
difficultés là-dessus. Si quelqu'un a un conseil à donner ou une idée
qui pourrait l’aider, qu’il nous réponde... Ma question : avez-vous des
idées sur où s'inscrire pour passer les CLES2 en Guadeloupe ou
Martinique ?
Réponse de T. - Je ne crois pas qu'il y ait les CLES2 en Guadeloupe. Il faut passer un diplôme équivalent, par exemple le
TOEIC (deux d'entre nous l'ont passé en Guadeloupe), ou bien le
DCL (c'est ce que j'ai fait en Guadeloupe).
Réponse d'une collègue en Guadeloupe - Au
sujet du CLES2 le candidat s'adresse à l'UAG (université des Antilles
et de la Guyane) qui avait mis une procédure en place pour leur
permettre de passer ce certificat. Il y a un organisme en Martinique
habilité à délivrer le CLES : il peut aussi le faire directement
(voir sur internet).
Compte rendu d'oral du CAPES 2012, de THD, reçu le 4 juillet 2012
- (...) je me présente : THSD, 23 ans, étudiant à l'IUFM de XXX, "fan"
de vos livres, de votre site et de tous les documents que vous écrivez
sur le CAPES de mathématiques ! Je tiens tout d'abord à vous remercier
et à vous dire bravo pour votre site internet qui regorge
d'informations sur le CAPES de maths. Je viens de passer le concours,
les 26 et 27 juin dernier, à Paris. Je tenais moi aussi à apporter ma
petite pierre à l'édifice et à rapporter mon vécu sur mes épreuves
orales : les nombreux comptes rendus que j'ai lu (grâce à vous, que ce
soit sur votre site ou dans vos excellents livres) m'ont beaucoup aidé
! J'essaierai de faire court, en donnant le maximum de détails (même si
je ne mettrais pas ce que j'ai mangé le midi !). Désolé si des passages
manquent de clarté, mais des souvenirs me reviennent d'un coup et mes
phrases peuvent perdre leur sens !
Oral 1 : j'avais le choix
entre L33 : Trigonométrie et L69 : Exemples d'utilisation d'un tableur.
Je n'avais pas préparé L69, et même si j'avais quelques exemples en
tête d'utilisations de tableur, je n'ai pas tenté le diable, et j'ai
préféré L33, même si ce n'est pas ma leçon de géométrie préférée : trop
de choses à mettre. Pas de chance pour ce tirage : j'avais préparé en
gros 55 leçons, dont 20 que je maitrisais assez bien : Trigonométrie
n'en faisait pas partie malheureusement...
Mon plan était assez simple :
I) Au collège : cos, sin et tan, quelques propriétés.
II)
Au lycée : cercle trigonométrique, mesure en radian, angle orienté de
vecteurs (ce qui est vu au lycée, pas la "vraie" définition),
définitions de cos et sin d'un réel, d'un angle orienté de vecteurs,
propriétés, encore des propriétés, formules d'addition, de
duplication... (j'ai pressé le cercle trigonométrique comme un citron).
III) Applications - Deux classiques :
- construction du pentagone régulier par le calcul de cos(2Pi/5)
- dérivabilité de cos et sin
15
min de présentation, c'est bien trop court pour une telle leçon. J'ai
donc essayé de condenser au maximum. J'ai tenu 15 minutes pile poil :
j'ai dit mon dernier mot et la montre du jury a sonné, j'étais surpris
! La démonstration demandée par le jury était la formule cos(a+b) :
j'ai proposé une démonstration "géométrique", avec le cercle trigo et
du Thalès, sans produit scalaire. Je me suis un peu emmêlé les pinceaux
mais j'ai réussi à finir. J'ai quand même parlé de la démonstration
avec le produit scalaire qui permet d'éviter la disjonction de nombreux
cas.
La deuxième question portait sur la justification de cos et
sin d'un angle aigu au collège, question à laquelle j'ai répondu sans
problème mais le jury m'a dit que je n'avais pas besoin de démontrer
certaines choses, ce qui m'a surpris car j'avais travaillé cette
justification en classe... J'ai eu ensuite droit à de nombreuses
questions assez "basiques" - autres relations avec cos (Al-Kashi) ,
relation de Chasles pour les angles orienté de vecteurs...) auxquelles
j'ai répondu de la bonne manière je pense, en donnant une idée de la
démonstration à chaque fois, mais le jury passait à une autre question.
Une erreur : j'ai dit que cos et sin d'un angle aigu était vus en 3e
mais c'était en 4e, j'ai répondu trop vite... A noter que le jury ne
s'est intéressé à aucune de mes applications (c'est grave docteur ?).
Je suis sorti de cette leçon pas trop déçu mais avec un goût d'inachevé
: ce n'était pas une de mes leçons favorites, et je ne saurai dire ce
qu'en a pensé le jury.
Oral 2 : algorithmique. J'aime bien ce
thème, et je pense avoir pas trop mal réussi (on retrouvera le sujet en
cherchant l'épreuve du 27 juin 2012). L'exercice jury donnait un
algorithme assez simple, associé à trois questions :
1) tester l'algorithme avec différents entiers,
2) émettre une conjecture et la démontrer,
3) rajouter une instruction pour compter le nombre de boucles effectuées.
Étaient
données 3 productions d'élèves, une pour chaque question, qu'il fallait
analyser. Il fallait donner la réponse à la question 2 pour une classe
de seconde, et 2 ou 3 exercices sur le thème de l'algorithmique : mon
premier exercice, assez long, était un exercice de 1re S faisant
intervenir la série harmonique sous forme d'un petit problème
conduisant à la programmation d'un algorithme et à la démonstration
(avec des outils de 1re) de la divergence de la série (je parle "vite",
je n'ai bien sûr pas parlé de série au jury !). On empilait des cubes
de hauteurs 1, 1/2, 1/3, ... et on se demandait si on pouvait atteindre
la hauteur de la tour Eiffel. L'algorithme consistait à donner le
nombre de cubes pour atteindre une hauteur H donnée. Le deuxième, de
TS, proposait un algorithme pour déterminer une solution particulière
d'une équation diophantienne ax + by = c (avec c = pgcd(a,b)), par la
méthode de la "remontée" de l'algorithme d'Euclide.
Le jury
n'est pas revenu sur mon analyse des élèves. On m'a demandé quelques
détails supplémentaires sur ma proposition de correction pour une
classe de seconde, que j'ai donnée avec un peu de mal : je ne voyais
pas où le jury voulait en venir... Ensuite le jury m'a demandé
l'algorithme de l'exercice jury, que j'avais programmé sur XCas (j'ai
d'ailleurs motivé mon choix de XCas) et m'a demandé de le faire
tourner. Puis même question pour mon exercice avec les cubes : j'ai
présenté l'algorithme puis le jury m'a demandé combien de cubes
fallait-il pour atteindre la tour Eiffel et est-ce que le logiciel
pouvait trouver la solution "rapidement" (la réponse est négative bien
entendu). Le jury ne s'est pas intéressé à mon autre exo (pourtant
différent ?) et nous sommes passés à la question "Agir en
fonctionnaire".
Je m'étais laissé 30 minutes de préparation,
j'ai eu du mal à saisir le sens de la question, et j'ai dû parler 6/7
minutes, je n'ai pas compté, mais j'ai exposé de nombreux arguments. Je
n'ai pas eu l'occasion de faire de stages durant ma préparation du
CAPES, et je crois que le jury l'a senti ! C'est d'ailleurs une des
questions qu'ils m'ont posé... Je suis assez déçu par cette partie de
l'épreuve : j'ai fait quelques sujets des années passées, et celui-là
était très dur je trouve : il parlait des relations école/collège et
plus particulièrement de la transition CM2/6e. Bref, un oral 2 en
demi-teinte, je n'ai plus qu'à attendre les résultats... Je croise les
doigts !!
Que dire de ces 2 jours ? Pas mal de stress, et le
sentiment que j'aurai pu faire mieux ! Mais bon, ce n'est désormais
plus de mon ressort ! J'espère ne pas avoir été trop long, et surtout
assez clair ! Je ne sais pas non plus si j'ai donné assez de détails...
Je tiens une nouvelle fois à vous remercier, que ce soit pour vos
livres lors de la préparation à l'écrit, mais aussi pour ces
innombrables témoignages lus sur votre site. Vous devez recevoir de
nombreux messages de ce genre, mais je tenais moi aussi à donner mes
impressions sur le concours. Longue vie à Mégamaths !
djm
- Bonjour futur collègue. Vous apportez ici une grosse pierre à
l'édifice avec votre témoignage détaillé qui nous fait vivre des oraux
du CAPES. Je suis heureux que vous ayez apprécié les témoignages déjà
présents sur MégaMaths, et qui sont proposés justement pour ça : pour
que l'on puisse se faire une idée précise de ce qui nous attend à
l'oral, avec les diverses modifications qui existent année après année,
et qui proviennent des changements de programmes, des objectifs et des
examinateurs. Mes réactions en vous lisant : pour moi, c'est dans la
poche. Des indices me le disent. Par exemple vous estimez avoir répondu
à de nombreuses questions, et vous vous étonnez que le jury passe à
chaque fois très rapidement à une autre question : cela signifie que
vous avez répondu de façon suffisante, et que votre réponse et vos
connaissances à ce sujet ont été validées. C'est un très bon signe ! Le
jury ne s'est pas intéressé à vos deux applications : ce n'est pas
grave. Il a décidé de vérifier certains autres points en se polarisant
sur ce qui l'importait. Et peut-être n'avait-il pas envoie de parler de
ces exercices tout bonnement, disposant de suffisamment de questions
sur le reste de la leçon pour tenir 30 minutes et dresser une "carte
convenable" de leur candidat. Bref, pour moi, vous pouvez attendre les
résultats avec confiance. Ceci dit, même sans être superstitieux, je
crois les doigts avec vous, en attendant...
Compte rendu d'oral du CAPES 2012 reçu le 4 juillet 2012, anonyme
- Compte rendu d'oral du CAPES 2012, anonyme - Me voilà à Paris, après
un échec à l'interne en avril. J'ai bossé mais pas suffisamment, je
n'ai plus 22 ans, j'ai un boulot et une famille prenante. Mais
finalement, comme tant d'autres d'après ce que je constate dans le hall
du lycée qui nous accueille ! Je suis épatée de la moyenne d’âge, moi
qui pensais me retrouver seule parmi tant de p'tits jeunes !
Oral 1
: Pour une fois, je ne suis pas poissarde et me voilà avec 2 sujets qui
me vont bien, proportionnalité (j’enseigne en collège depuis 3 ans, ça
me va!) et barycentres. Je préfère le second mais par précaution je
prends le premier. Erreur ! Jury sans doute frustré de ne rester qu'au
collège, me fait bénéficier d'innombrables yeux au ciel, de haussements
d'épaules, de " pfffffff". Ça ne me perturbe pas trop, à 35 ans après
une soutenance de thèse, c'est de la gnognotte. Cela dit je n'apprécie
pas. Bref, mauvais oral, je suppose.
Oral 2 le lendemain, jury aux
regards sévères mais finalement pas tant que ça. Je suis très
brouillonne, mais je crois que mon côté " j'ai de l'expérience" leur a
plu. Notamment pour l'analyse des réponses d'élèves, et l'épreuve
"agir". Par contre, je suis vraiment une quiche, j'ai mis plus d'une
heure à arriver à pondre une correction valable pour l'exercice posé.
Ça m'arrive fréquemment dès que je bosse un sujet d'annale. Un exo
niveau Terminale, c'est un peu la loose. J'ai carrément failli
abandonner, ça me paraissait impossible de leur dire " non, j'ai pas
réussi"... Bref, résolu à l'arraché, et perte de temps énorme pour
préparer des exos sur le thème demandé.
Première fois au CAPES,
première admissibilité, premiers oraux de l'externe... J'ai eu les
écrits par miracle, je m'attends donc à être recalée dans une semaine
(dans le privé, peu de touristes !). Bon, l'an prochain, je retente
l'interne, et je laisse l'externe aux p'tits jeunes qui sortent du
master. Je choisis plutôt le troisième concours.
Compte rendu d'oral du CAPES 2012, de GD, reçu le 4 juillet 2012
- D'abord, comme j'étais auparavant ingénieur (après une prépa et une
grande école parisienne), et que je me présentais en candidat libre, je
ne connaissais pas du tout les épreuves orales. Donc je suis allé voir
comment se déroulait ces deux épreuves la veille de mon passage. Cela a
été formateur et on ne peut que le recommander. J'ai pu assister à deux
épreuves de leçon, et une épreuve de dossier. À vrai dire, j'ai été
surpris des erreurs... [
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djm
- Une description intéressante de l'oral et une analyse personnelle
très poussée qui fait prendre conscience de certaines choses, en
particulier de la facilité avec laquelle on peut être mis en difficulté
quand on est sur la sellettte. L'idée de commencer par travailler
l'épreuve "Agir..." au lieu de l'exercice est personnelle et originale.
On apprend aussi qu'il faut pouvoir démontrer l'équivalence entre
proportionnalité et alignement des points sur une droite passant par
l'origine, ce qui n'est pas facile car on ne sait pas sur quoi tabler
dans les petites classes de collège (d'ailleurs je me demande comment
on peut le faire raisonnablement à ce niveau, bigre...). Manifestement
cette question revient comme un leitmotiv dès que l'on a une leçon sur
la proportionnalité. Merci à GD pour son témoignage.
Compte rendu d'oral du CAPES 2012, de PJ, reçu le 5 juillet 2012
- Je pense que je ne serai pas reçue au CAPES cette année. Je suis tombée sur la leçon sur... [
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Vendredi 6 juillet 2012 : compte rendu d'oral du CAPES 2012 de C.J. (CAPES 2012)
- Je ne sais pas quoi en penser, je suis plus pessimiste qu'optimiste.
En oral 1, j'ai eu le couplage Loi binomiale - Exemple d'étude de
courbes. J'ai pris la première leçon. Voici mon plan :
I. Schéma de Bernoulli, Loi de Bernoulli
2. Loi Binomiale
3. Application avec un intervalle de fluctuation (niveau 1ere S).
J'ai
bien tenu 1/4 d'heure, en développement j'ai eu la partie 2 : démontrer
d’où vient la formule de la loi binomiale, et l’espérance et la
variance. J'ai su faire. Par contre une des 3 membres du jury était
très désagréable, elle parlait pendant la fin de mon développement avec
une autre. Ensuite les questions : j'ai répondu à certaines, d'autres
non, c'était bizarre, la personne désagréable l'était toujours, elle me
coupait dans mes réponses, elle me regardait comme si je sortais de
grosses âneries. Je ne suis pas contente de moi pour les réponses, donc
je sais pas comment ça va jouer dans la note.
En oral 2 : géométrie
dans l'espace, niveau seconde. J'avais 3 productions d'élèves à
commenter, il y avait pleins de choses à dire, ça m'a bien plu.
Ensuite
la correction d'une question comme si je la faisais devant un classe de
seconde, ça s'est bien passé, sauf que j'ai fait un erreur de calculs
que le jury m'a fait corriger pendant les questions. Et dernière
question : présenter 2 exercices de géométrie dans l'espace, J'ai
choisi un exercice de 1ere S, ou pour résoudre un exercice dans
l'espace on se met dans le plan. Et un exercice de term S ou on utilise
la géométrie analytique. J'ai développé le 1er pendant les questions.
En
"Agir" j'ai eu la relation parents-professeurs, des parents veulent me
rencontrer suite à une note trop basse de leur enfant, comment vais-je
réagir. Je n'ai pas tenu les 10 minutes de présentation, mais je pense
avoir dit le principal, les questions après étaient assez simples et
j'ai répondu à chaque fois.
Voila, un oral 1 moyen, un oral 2 meilleur. Je croise les doigts... même si ça va être dur.
Mardi 10 juillet 2012, d'un mégamathien - Cette année et comme l'année dernière le Jury du Capes de maths a pris
uniquement 652 poste ,je pense que c'est inadmissible et il faut se
mobiliser tous pour que ça change et que les responsables rajoutent une
liste complémentaire.Le problème c'est qu'a la rentré on nous appelle
pour des postes de remplacement ou contractuel. Le capes de maths est
devenu une affaire politique et les candidats qui passent ce concours
souffrent et ne supportent plus l'injustice, l'inégalité et la
discrimination.
djm - Oui,
ce n’est pas le choix que j’aurais fait pour récompenser tous ceux qui
se sont attelés au master et au concours cette année. Comme vous dites,
ils préfèreront recruter des vacataires l’année prochaine, alors qu'on
disposait de 950 postes à pourvoir. C’est une mauvaise nouvelle pour
les candidats.
Vendredi 13 juillet 2012, d'une candidate 2012 - Je
suis à 7 points en dessous de la barre d'admission pour le cafep.
J'avais eu en oral 1 la lecon sur les croissances comparées. J'avais
réussi à démontrer toutes les limites du cours dans la partie
développement. En entretien, ils m'ont demandé de calculer 5 ou 6
limites que j'ai toutes réussi à calculer. Je m'attendais donc à une
bonne note et j'ai eu 10.6. Pensez vous qu'ils puisse y avoir une
erreur lors du report des notes ?
djm
- Je n'en sais rien. Par contre je sais que les reports sont en général
vérifiés, et que toutes les demandes passées de vérifications adressées
au
jury reçoivent une réponse négative. Du moins celles dont j'ai
eu l'écho. Ceci dit, il n'est pas interdit d'écrire à la présidence du
jury du CAPES externe pour demander de bien vouloir vérifier les notes,
et lui faire part de ses inquiétudes. Il se peut que, tout en ayant
bien répondu à nombre de questions, vous soyez tombée sur une question
"éliminatoire" qui vous a fait baisser la note. Cela arrive souvent et
n'est pas forcément détecté par le candidat. Essayez donc aussi de bien
vous remémorer cet oral et les questions posées.
Vendredi 13 juillet 2012, compte rendu des oraux du CAPES 2012 de B.M. - J’ai
reçu mardi comme l’ensemble des admissibles mes résultats. Elément d’un
groupe plus restreint, j’ai été relativement déçu en apprenant avoir
été refusé. Malgré cette déception, et pour en éviter d’autres, je
désire faire part du déroulement de mes oraux qui ont eu lieu les 4 et
5 juillet aux Gobelins. [
LIRE LA SUITE]
Dimanche 15 juillet 2012, réflexion et compte rendu de PM sur le CAPES 2012 - Je
suis professeur de lycée professionnel (titulaire de mon poste) avec
huit année d'ancienneté, diplômé d'un Bac + 5 en Maths, ayant été
inspecté plusieurs fois avec de très bons rapports d'inspection et de
très bonnes notes administratives et actuellement je suis passé à
l'ancienneté au choix. Je n'étale pas mon parcours pour me lancer des
fleurs, mais cette année j'ai présenté le CAPES de Maths parce que,
après 8 ans en lycée pro, j'avais envie de changement. A ma grande
surprise, je n'ai pas été admis!
Ayant lu les autres témoignages dans lesquels je me suis retrouvé, je tenais absolument vous faire part du miens.
Je
précise avant tout que si tous les postes avaient été pourvus, je
n'aurais pas témoigné et aurais accepté les règles du jeu du concours,
je me serais dit : "on a pris meilleurs que moi". Mais changer ainsi
ces règles en cours de route et ne pourvoir que 652 postes et être
doubler ensuite, par des vacataires, qui seront recrutés on ne sait
dans quelles conditions, me paraît très injuste. Attention: je n'ai
rien contre les vacataires, je suis aussi passé par là et ce n'est pas
forcément une situation à envier.
Je suis sûr que je ne dois pas
être le seul dans cette situation d'incompréhension et de sentiment
d'injustice. Je rappelle que les candidats qui n'ont pas été admis (de
653 à 950) ont tout de même étaient admissibles, voir même ayant réussi
un oral sur deux, donc possèdent déjà une certaine base de
connaissances et de savoir-faire et peut-être même de l'expérience ou
une vocation que les vacataires n'auront pas forcément.
Qu'est-ce
que se cache réellement derrière ce choix de ne pas pourvoir tous les
postes ? Pourrait-t-on un jour le savoir ? Pourvu que la réponse ne
soit pas, comme cela était le cas de l'année dernière, que le niveau
n'est pas assez au RDV ! Si c'est le cas, on se poserait alors une
deuxième question : en quoi le niveau des vacataires qui vont être
recrutés sera-t-il meilleur ? Réserve-t-on ces postes aux collègues en
reconversion ?
Autre chose incompréhensible : nous informer dans les
journaux télévisés du 11/07/2012 (Soir 3 et BFM TV), que nous avons une
crise de vocation de profs de maths dans notre pays et qu'il n'y a pas
assez de candidats, alors que l'on n'a délibérément pas pourvu tous les
postes !
Voici mon témoignage détaillé : J'ai effectué lors de cette
année une préparation à l'agrégation de Maths (qui sera mon objectif
principal pour les années à venir) et j'ai également présenté le CAPES.
Il est vrai que pour les épreuves écrites de CAPES au mois de novembre,
je n'étais pas tout à fait au point et j'avais perdu beaucoup de temps
lors des épreuves. J'ai été admissible mais avec très peu de marge
(environs 15 points de réserve, première épreuve : 10/20, coef. 3, et
environs 8,5/20 coef. 3, pour l'épreuve 2). En général, je n'aime pas
trop aller aux oraux sans avoir beaucoup de marge à l'écrit. Pour mon
PLP par exemple, j'avais eu en maths environs 18/20 et à l'oral :
12/20, j'avais été admis sans problème même si je n'avais obtenu que
08/20 en sciences, sachant que j'étais tombé sur la chimie qui n'est
pas mon point fort.
Cette année, je suis parti à l'oral de CAPES
parce que je me suis dit qu'il y avait 950 postes pour environs 1200
candidats, je me suis dit que j'aurais toutes mes chances pour être
admis. On m'aurait dit qu'il n'y aurait que 652 admis, je pense que je
n'y serais pas allé, parce que cela demande tout de même un certain
budget pour séjourner à Paris.
PREMIER ORAL - Je suis tombé sur
deux sujets qui ne sont pas forcément mes préférés. L'un que j'avais
enseigné à des BTS il y trois ans dont j'ai oublié les démonstrations
et les principales subtilités, l'autre que je n'avais jamais enseigné
mais qui était de niveau terminal. J'ai donc choisi le deuxième.
Premier quart d'heure : plan présenté et détaillé avec l'exécution d'un programme et d'une activité Excel.
Deuxième
quart d'heure : développement mal réussi parce que je n'avais pas bien
compris ce que voulais dire le jury. Ils m'ont dit : "pour le
développement, on vous demande de justifier mathématiquement
l'algorithme énoncé". J'ai dit que la suite allait forcement s'arrêter
un moment donné en justifiant pourquoi. J'ai également donné les
grandes lignes de l'algorithme, sans beaucoup de rigueur car je l'avais
déjà programmé et exécuté devant le jury. Cela n'a pas pris plus de 5
min et quand j'ai demandé que l'on reformule la question, on m'a
répondu non et qu'ils n'avaient pas le droit d'intervenir pendant le
second quart d'heure. Cela m'a déstabilisé. Certains membres du jury
donnent l'impression de vouloir déstabiliser les candidats pour ensuite
observer leur réaction. Cela conduit souvent au blocage du candidat. Ne
serait-il pas mieux de les rassurer pour en tirer le meilleur
d'eux-mêmes ? Comme font d'ailleurs très bien d'autres membres du jury.
Ce n'est qu'à la sortie de l'oral que j'ai compris qu'ils voulaient
uniquement que je réécrive l'algorithme de mon programme et de façon
rigoureuse. Je m'en suis énormément voulu parce que l'algorithme, je le
connaissais, puisque je l'avais programmé, et en plus la programmation
est un domaine que j'affectionne parce que j'ai déjà travaillé comme
ingénieur étude et développement en langage JAVA avant d'être
enseignant.
Demi-heure : échange plus ou moins bien réussi sur
certaines parties, par contre on m'a demandé une démonstration que
j'avais déjà faite mille fois auparavant mais la fatigue m'a fait
perdre tous mes moyens et je suis resté bloqué devant le tableau sans
voix. J'entendais le jury murmurer " Il est en train de stresser...".
J'ai demandé si je pouvais voir dans le livre le tout début de la
démonstration pour qu'elle me revienne, ils m'ont répondu: "Vous voulez
voir dans le livre la démonstration que l'on vous demande ?". J'ai
compris qu'ils ne voulaient pas que je le fasse. J'ai attendu un petit
coup de pouce de leur part mais il n'est jamais venu, j'ai fini par
laisser tomber. A ce moment là j'avais compris que c'était raté pour
cet oral, ne pas fournir une démonstration est souvent très pénalisant.
Je comptais avoir aux environs de 08/20 parce que j'avais tout de même
exécuté un programme et répondu correctement à quelques questions. J'ai
eu aux environs de 06/20.
Je n'aurais pas du faire le choix du
programme par ce que cela m'a fait perdre du temps que j'aurais pu
investir par exemple pour ajouter des exercices d'applications. Après
analyse de l'oral, j'aurais compris la question concernant
l'algorithme, je l'aurais bien réussi, car cela était dans mes cordes.
Je n'aurais pas bloqué sur une démonstration que je savais faire,
j'aurais eu une bonne note. Comme quoi passer d'une éventuelle bonne
note à une mauvaise note peut se jouer parfois à rien.
Le lendemain
: ayant raté le premier oral, j'étais décidé d'être davantage rigoureux
et de ne rien laisser passer. En plus je suis tombé sur un sujet que
j'aime bien. A la sortie, j'étais persuadé d'obtenir une excellente
note. Durant les 20 premières minutes, j'ai essayé de bien gérer le
tableau, d'être rigoureux dans le vocabulaire et dans la présentation.
Échange qui m'a semblé réussi avec le jury. Idem pour la partie Agir en
fonctionnaire d'état. Ayant suivi plusieurs formations sur la pédagogie
et la didactique, j'ai essayé au maximum d'investir mes connaissances
sur le sujet. Sachant que j'ai déjà validé lors de mon année de
stagiaire PLP les 10 compétences professionnelles de l'enseignant,
ainsi que l'ensemble des items du C2i2e, je pensais avoir au moins
16/20 lors de ce deuxième oral, et je n'ai obtenu que 10/20. Un 13/20
aurait suffi pour que je sois admis.
Est-ce que les deux commissions
se sont consultées ? Est-ce que le premier jury a demandé au second de
me baisser la note pour que je ne passe pas ? Est-ce qu'il y a eu une
erreur (mais je n'y crois pas trop) ?
En résumé :
- Bloquer sur
l'une des deux épreuves ou la rater complètement peut arriver à tout le
monde. Ne serait-il pas mieux avant de passer devant le jury, de
laisser aux candidats cinq ou dix minutes pour qu'ils puissent
récupérer des 2h30 de préparation ?
- Quand un candidat réussi à
avoir un 10/20 dans l'un des deux oraux et 10/20 dans l'une des deux
épreuves écrites, pourquoi n'est-il pas admis ? Surtout dans la
conjoncture actuelle où on manque soi-disant de professeurs, tout en ne
pourvoyant que 652 postes sur 950 offerts ? Pourquoi lui préfère-t-on
un vacataire ?
On m'a refusé, alors qu'il y avait encore environs
300 postes à pourvoir. Comme tous les postes n'ont pas étés pourvus, la
seule interprétation que je fais est que le jury a jugé que je n'étais
pas apte à enseigner. Je respecte son choix en ajoutant que cela fait
huit ans que j'enseigne, que je prends énormément de plaisir à le
faire, que je suis passionné par ce que je fais et que j'espère que
cela durera le plus longtemps possible. Comme on dit, c'est peut être
un mal pour un bien. Ce qui me soulage c'est le fait d'avoir mon poste
de PLP. Je me consacrerais plutôt à l'agrégation dans les années à
venir. Peut-être que je repasserais le CAPES.
J'ai une pensée pour
tous les candidats et candidates qui ont vécu ce même sentiment
d'injustice et d'incompréhension et qui n'auront malheureusement pas de
poste assuré pour l'année prochaine.
Mon témoignage est sans aucune
rancune et ne vise personne mais cherche simplement à comprendre une
situation que nous sommes certainement plusieurs à avoir vécu et à
vouloir comprendre.
djm -
Voici une excellente analyse. Je pense comme qu'en situation de crise
du recrutement, il vaut mieux employer des candidats qui ont fait
l'effort de passer deux écrits et deux oraux, en ayant des notes
moyennes à l'écrit, plutôt que de continuer à faire trimer tant de
vacataires qui ne seront retenus qu'après un simple entretien rapide.
Je suis d'accord avec vous sur l'injustice qui consiste à annoncer
qu'il existe un certain nombre de places à pourvoir, puis à faire
savoir que tous les postes ne seront pas pourvus. Cela va à l'encontre
de l'idée que l'on se fait d'un concours où l'on est censé recruter les
meilleurs parmi ceux qui se présentent. On oublie alors que l'employeur
a toujours le droit de refuser quiconque il estime ne pas convenir
: ici l'employeur hésite à recruter un fonctionnaire qui aura la
sécurité de l'emploi et sera protégé par des statuts si celui-ci ne
fait pas l'affaire, sans compter qu'un recrutement engage le pays pour
42 ans. Mais je pense que tous les étudiants de master ont tout de même
le niveau pour enseigner en lycées et collèges, et que le concours
existe essentiellement pour recruter les meilleurs parmi eux. De même
un vacataire ou un contractuel qui enseigne déjà depuis cinq ou six ans
dans des établissements est, a priori, recrutable, surtout s'il a passé
la barre de l'écrit. Le plus simple (et le plus logique ?) serait de
procéder de façon automatique : de classer les candidats et d'attribuer
tous les postes offerts. Point final. Pourquoi vouloir en faire plus ?
A-t-on besoin d'enseignants ou pas ? En cas de besoin, pourquoi refuser
ceux qui sont les meilleurs parmi ceux qui se présentent et,
conséquemment, accepter qu'une proportion importante de professeurs
soit précarisée l'année suivante ? De plus, au niveau de la
répercussion sur les futures vocations, comment l'annonce d'un nombre
de poste conséquent au concours pourra-t-il décider les étudiants de
première année à s'engager dans une formation longue (5 ans après le
BAC) en sachant que ce nombre de postes annoncé est une indication
sans importance sur la réalité des admissions ? On
peut imaginer annoncer 100000 postes offerts au CAPES maths pour
attirer le chaland, puis n'en retenir que 600 pour assurer une qualité
irréprochable au recrutement. Certes, 50% de réussite en mathématiques
au CAPES externe en 2012 représente un maximum que le jury ne peut pas
dépasser. Décision que l'on peut comprendre, mais plus difficilement en
temps de crise du recrutement telle qu'elle a été parfaitement
orchestrée par les multi-réformes et les poly-décisions géniales qui
ont été prises ces dernières années en matière de formation des maîtres
et de choix des épreuves et des qualifications pour passer le concours.
Dimanche 15 juillet 2012, de JC : témoignages qui coincident - Bonjour à tous candidat au CAFEP de mathématique et ayant lu une des
dernières publications . Je souhaite faire part de ce qui m’arrive
aussi. J’ai suis donc à 6 point de la barre d’admission. J’ai aussi
obtenue 10 en oral 1 alors que je suis tombé sur la leçon technique de
calcul d’intégrale et j’ai très bien réussi mon
développement(changement de variable et application) ainsi que la
plupart de l’ensemble des questions qui m’étaient demandées . Je me
suis alors interrogé sur les questions qui m’avaient été posé . Voire
si une d’entre elle n’avait pas été éliminatoire. Cependant j’ai refait
en boucle l’entretien que je me rappelle très bien et je ne trouve
vraiment pas ce qui à pu faire chuter considérablement ma note .En plus
du fait que la barre d’admission dans le privé est anormalement haute
alors qu’il manque plein de prof et que les candidats sont sélectionnés
dans le public avec des notes beaucoup plus basses. J’ai donc décidé
d’envoyer un courrier au jury … On verra bien la réponse. Autre chose
me perturbe… Étant donnée que le jury sait quand un candidat le passe
dans le privé, je me demande si celui-ci n’est pas plus sévère… voire
même s’il n’a pas certaines préjugées. Cordialement
djm
- En plus c’est vrai : pourquoi ne pas donner la possibilité aux
candidats du privé de passer au public ? La peur de déshabiller le
privé sans doute.
Mardi 17 juillet 2012 - Je
viens d'écrire mon tout premier article sur Agoravox au sujet des
postes non pourvus encore cette année au CAPES 2012. Beaucoup de
mégamathiens ne comprennent pas ce choix, et j'ai tendance à les
comprendre comme vous verrez dans l'article. Ecrire de temps en temps
sur Agoravox permettra sans doute de toucher un public plus vaste, hors
matheux et prépas CAPES, avec des risques plus grands au niveau des
commentaires postés, car on y trouve de tout, du meilleur et du pire.
Pas comme sur MégaMaths où le discours "entre matheux" est plus apaisé
et honnête. M'enfin, faisons le test. Un avantage pour les mégamathiens
: ils pourront réagir directement en ligne sur Agoravox s'ils le
désirent. Voici l'article en question :
Enseignement : faire la fine bouche en période de pénurie de professeurs, un drôle de choix.
Quelques réflexions sur le recrutement et le métier d’enseignant, par P.M., le 18 juillet 2012 -
Voici
la lettre d’un passionné de notre éducation nationale, qui désire voir
notre système éducatif progresser, et qui évoque les points suivants
sans aucune prétention et sans viser personne. P.M. désire préciser
également qu’il ne critique pas le travail des jurys des concours pour
lequel il observe beaucoup de respect.Thème 1 - CAPES 2012 :
Pour certaines filières, les postes promis ne seront pas tous pourvus !
Le système de concours actuel de recrutement des professeurs, permet
certes de reconnaitre, qu'incontestablement les candidats admis le
méritent tous. Mais à mon avis, c'est un système qui passe tout de même
à coté de candidats qui sont aptes à enseigner voir même ayant vocation
et passion pour la profession. Je m'explique : [
LIRE LA SUITE]
Vendredi 20 juillet 2012 - Une
page du site Eduscol [2] propose des ressources pour la mise en œuvre
du nouveau programme de mathématiques du lycée et son application à la
terminale dès la rentrée 2012. Ces ressources sont trop ambitieuses
pour l'horaire dont on dispose et la réalité de l'enseignement des
mathématiques (...) [Lire la suite de cet article sur Agoravox :
Un enseignement pour singes savants.]